Agnès Le Roux, la disparition d’une héritière

À l’automne 1977, Agnès Le Roux, une jeune femme de 29 ans, héritière d’un célèbre casino niçois, prend sa voiture et quitte Nice. On ne la plus jamais revue. Depuis cette date, elle n’a donné aucun signe de vie, aucune trace de son corps n’a été retrouvée : Agnès Le Roux a disparu. Alors s’ouvre l’une des plus grandes énigmes judiciaires de ces dernières décennies. Une enquête au long cours, sur presque quarante ans, dont le dernier acte a eu lieu en avril 2014.

Cette affaire nous plonge au cœur de ce qu’on appelle à l’époque la « guerre des casinos » qui rythme l’actualité de la Côte d’Azur à la fin des années 1970, où se mêlent gros sous, mafia et corruption. Au croisement de la disparition d’Agnès Le Roux et de ce contexte particulier, un homme attire la lumière. Cet homme, c’est Jean-Maurice Agnelet, avocat à la réputation sulfureuse et amant d’Agnès Le Roux. Un homme vers qui tous les regards se tournent et que la justice poursuit, pendant trente ans, sans cadavre, ni preuve formelle, mais avec une intime conviction, bâtie sur un faisceau de soupçons. Voilà le cœur de cette affaire, pour laquelle il faudrait inventer des mots : présumée assassinée, présomption de culpabilité.

La disparition d’Agnès Le Roux, parce qu’elle mêle héritage, gros sous et mafia, trahison et amour fou, est une véritable saga qui interroge le fonctionnement, les ressorts et parfois les limites de notre appareil judiciaire.

En seconde partie d’émission, nous recevrons Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au journal Le Monde et auteur du livre La Déposition, publié aux éditions L’iconoclaste en 2016. Avec elle, nous reviendrons sur le dernier rebondissement de cette histoire, qui a eu lieu en 2014.

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