Décolonisations françaises (1) : l'Orient et la fin de l'Indochine française

Le président du conseil, Pierre Mendès France serre la main du premier ministre chinois Chou En-Lai à la fin des négociations mettant fin à la guerre d'Indochine, lors de la Conférence Internationale de Genève en juillet 1954
Le président du conseil, Pierre Mendès France serre la main du premier ministre chinois Chou En-Lai à la fin des négociations mettant fin à la guerre d'Indochine, lors de la Conférence Internationale de Genève en juillet 1954 ©AFP - INTERCONTINENTALE
Le président du conseil, Pierre Mendès France serre la main du premier ministre chinois Chou En-Lai à la fin des négociations mettant fin à la guerre d'Indochine, lors de la Conférence Internationale de Genève en juillet 1954 ©AFP - INTERCONTINENTALE
Le président du conseil, Pierre Mendès France serre la main du premier ministre chinois Chou En-Lai à la fin des négociations mettant fin à la guerre d'Indochine, lors de la Conférence Internationale de Genève en juillet 1954 ©AFP - INTERCONTINENTALE
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Aujourd’hui dans Affaires sensibles : premier épisode de notre série consacrée à la fin de l’Empire colonial français et aux mouvements de décolonisation. Le 21 juillet 1954, à Genève, 3 mois après le fiasco de Diên Biên Phu, la France signe un armistice et un cessez-le-feu avec la République démocratique du Vietnam.

C'est un accord historique qui intervient après une décennie de crise politique profonde entre Paris et les territoires de son empire colonial en Asie. Dix ans sous le signe du désir d’émancipation et des rêves d’indépendance des peuples du Viêtnam, du Laos, du Cambodge, de la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie et des comptoirs français de l**’Inde**. Un espace-temps également marqué par la guérilla des indépendantistes vietnamiens, que les autorités françaises vont tenter de réprimer. Dans ces guerres lointaines, la France s’est d’abord embourbée. Puis, elle s’est entêtée. Avant de se rendre compte qu’elle s’y était perdue et qu’il devenait impérieux de passer à un autre paradigme, à un temps où les Empires modernes ne pouvaient survivre, car ils n’allaient plus dans le sens de l’Histoire. Et ce n’est donc pas en vainqueur que le président du conseil, Pierre Mendès-France, signe en juillet 1954 les accords de Genève : des accords qui mettent un terme en Asie  à 70 ans de présence française devenue persona non grata. 

Un récit documentaire de Adrien Carat

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Invité : 

L'historien Pascal Blanchard, spécialiste du "fait colonial", des immigrations et de l'histoire contemporaine, co-directeur du Groupe de recherche ACHAC (Colonisation, Immigration, Postcolonialisme). Co-auteur avec Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire du très beau livre : Décolonisations françaises, la chute d'un empire, aux éditions de La Martinière (janvier 2020). Il est aussi l'auteur, avec David Korn-Brzoza, du passionnant documentaire en trois parties diffusé en octobre 2020 sur France 2 et toujours en replay sur le site de France Télévisions : Décolonisations, du sang et des larmes. A voir ou à revoir !! 

Et aussi : 

La programmation musicale : 

  • Youn-Sun Nah : India Song (2008)
  • Suzy Solidor : Saïgon
  • La Grande Sophie : Hanoï (2015)