Du mieux disant culturel au temps de cerveau disponible : la privatisation de TF1

Conférence de presse au cours de laquelle Francis Bouygues présente le nouvel organigramme de la chaine
Conférence de presse au cours de laquelle Francis Bouygues présente le nouvel organigramme de la chaine ©AFP - Pierre Guillaud
Conférence de presse au cours de laquelle Francis Bouygues présente le nouvel organigramme de la chaine ©AFP - Pierre Guillaud
Conférence de presse au cours de laquelle Francis Bouygues présente le nouvel organigramme de la chaine ©AFP - Pierre Guillaud
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Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, la privatisation de la première chaîne de télévision française, TF1, en 1987.

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La télévision est un sujet sensible par excellence, source de pouvoir et de fantasme, de critiques et d’euphorie, aujourd’hui comme hier.

Lancez une conversation sur le sujet, en famille ou avec des amis, et vous les verrez se passionner comme si le sort du monde, voir leur vie en dépendait. Voyez aussi les polémiques suscitées par les déprogrammations, les changements de grille ou de présentateurs… Voyez enfin tous ceux qui tueraient père et mère pour apparaitre à la télévision, comme si c’était rater sa vie que de ne pas passer sur le petit écran, qu’on soit professionnel des médias ou non.

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En soixante ans, la télé est ainsi devenue un objet de notre quotidien… un bien public dans l’audiovisuel du même nom, et sur l’autre rive, un bien privé, une entreprise dont le chiffre d’affaires est lié à la publicité, au nombre d’abonnés, à la part d’audience et aux parts de marchés. A l’arrivée d’un nouveau chef et d’une nouvelle stratégie, tout l’enjeu est de changer le produit, c’est à dire les programmes, sans perdre les consommateurs, c’est-à-dire les téléspectateurs.

Ainsi est faite la loi de la télé privée, celle qui a vu le jour pendant les années 80, sous François Mitterrand et Jacques Chirac, quand le secteur télévisuel fut offert aux investisseurs. Et l’un des principaux tournants dans cette histoire fut la privatisation de TF1, première chaîne du service publique mise en vente un jour de mai 1986 par le gouvernement de jacques Chirac.

Cette bataille fut longue, médiatique, inattendue et secrète, entre un roi du béton, Francis Bouygues et un géant de l’édition, Jean-Luc Lagardère.

Chacun a promis la lune, l’un d'eux l’a remportée.

Mais que reste-t-il de ces promesses ? Qu'est devenue la première chaîne publique ?

Invité

Pour en parler après le récit nous recevrons Jean-Claude Raspiengas, journaliste à La Croix, ancien grand reporter à Télérama . Nous reviendrons avec lui sur cette campagne et sur les premières années de TF1, passée du service public au secteur privé, des promesses de mieux disant culturel à la part de cerveau disponible.

Archive INA

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