G8 de Gênes : violences alter et folie policière

En juillet 2001, c’est l’Italie qui a été désignée pour accueillir le grand rendez-vous des puissants de ce monde, le sommet du G8. Une grosse responsabilité, car il s’agit non seulement d’organiser la rencontre, mais également son corollaire, le contre-sommet altermondialiste où des militants du monde entier viennent affirmer leur opposition à la globalisation et au capitalisme. Pour les dirigeants comme pour les activistes, le G8, c’est trois jours d’espoir. Trois jours de craintes aussi. Car à Gênes seront réunis des idées, des méthodes, des personnalités et des rêves que tout oppose.

D’un côté les autorités ont peur d’éventuels débordements de la part d’activistes radicaux. De l’autre, les militants craignent de ne pouvoir être entendu, malgré les autorisations de manifester qui ont été données. Des craintes justifiées, de part et d’autre, qui iront plus loin que prévu dans la violence. Chefs d’Etat et militants altermondialistes ne le savent pas encore, mais le G8 de Gênes va être le théâtre de drames sans précédents dans ce contexte. Autopsie d’un sommet catastrophe.

Invité Tomas Statius

Tomas Statius est journaliste chez StreetPress

Ressources complémentaires

• Les black blocs, la liberté et l'égalité se manifestent de Francis Dupuis-Déri, chez Luxéditeur 2016
• BELLA CIAO : G8, Gênes 2001 de Francesco Barilli -Les enfants rouges , 2012
• Gênes 01 de Fausto Paravidino, éditions L'Arche 2005
• Géographies policières, Ignorance concertée et propagande ennemie dirigé par Louise Fines, l'Harmattan, 2016
• Le reportage de Vox Pop La police est-elle au-dessus des lois ? sur Arte

Programmation musicale :

• Paolo Conte : "Genova per noi"
• Keny Arkana : "Désobéissance civile"
• Vince Staples : "Hands up"