Quand trois coups de feu brisèrent le silence d'une vie de violence conjugale, d'insultes, de manipulation et de viols.
Tous les trois jours, en France, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Alors que plus de 200 000 Françaises sont victimes de violences conjugales chaque année, seules 14% d’entre elles portent plainte. Malgré les coups, les insultes, les menaces, la manipulation et parfois les viols, les victimes se taisent, et les coupables échappent à la justice.
Cette douloureuse réalité, que les mots ne suffisent pas à dire, c’est celle de Jacqueline Sauvage. Pendant 47 ans, elle subit les violences quotidiennes de son mari. Pendant 47 ans, elle cache ses bleus et sa peine, soigne son cœur et ses blessures, subit les coups du sort et les coups de pieds, sans mot dire.
Jusqu’à ce jour funeste mais peut-être salvateur, ce 10 septembre 2012. Trois coups brisent le silence d’une après-midi et d’une vie apparemment tranquilles. Pas trois coups de poing, cette fois, mais trois coups de feu. Jacqueline Sauvage a tué son époux.
La Justice ne permettant pas que l’on rende justice soi-même, Jacqueline Sauvage est condamnée à la prison, malgré l’enfer d’une vie de peine. Meurtre ou assassinat, légitime défense ou préméditation, instinct de survie ou calcul : les procès se succèdent pour tenter de répondre à ces questions, tandis que l’opinion publique et le monde politique s’engagent pour Jacqueline Sauvage, contre l’avis de la justice.
Retour sur une tragédie humaine et une affaire judiciaire, entre drames intimes, hypermédiatisation et controverse politique. L’histoire d’une femme qui voulait juste que ça s’arrête.
Vidéo INA :
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Invitées: Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta
Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta sont avocates. En 2010, alors qu’elles évoluaient dans le droit des affaires, elles décident d’ouvrir un cabinet d’aide aux victimes de violences conjugales. Outre Jacqueline Sauvage, elles ont défendu d’autres cas emblématiques, comme Alexandra Lange, la première femme victime de violences acquittée pour le meurtre de son mari, ou Samia Jaber, une des rares femmes reconnues victimes de viol conjugal.
Documentation
Jacqueline Sauvage " Je voulais juste que ça s'arrête. C'était lui ou nous..." aux éditions Fayard
Programmation musicale
- Lauryn HILL "Doo wop (that thing)
- REM "Bang and blame"
- TRAVIS "Slide show" "Blue flashing light"
L'équipe
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