L'effondrement du Rana Plaza : quand la mode tue

Sur huit étages, cet immeuble fatigué de Savar, en banlieue de Dacca, abritait des ateliers de confection, sous-traitants de grands groupes internationaux de l’industrie de la mode à bon marché. Des ouvrières sous-payées y cousaient des vêtements qui seraient bientôt vendus chez H&M, Benetton ou encore C&A. 

L’effondrement du Rana Plaza est depuis devenu le symbole d’une industrie mondialisée sans limites, qui exploite, détruit et tue. 

Pourtant, malgré les larmes, malgré les morts, des milliers d’ateliers similaires existent encore au Bangladesh, mais aussi en Chine, au Cambodge ou encore en Ethiopie. 

Une chaîne de responsabilité qui lie des destins aux quatre bouts de la planète : des grandes marques occidentales, des propriétaires d’usines, des gouvernements, ici et là-bas, et des consommateurs, aussi. Nous.

Retour sur une tragédie qui ne doit rien au destin mais tout à l’homme, et sur un engrenage économique que le Rana Plaza aura permis de mettre sous ses cruels projecteurs : la fast fashion, une mode qui tue.

Invitée Nayla Ajaltouni

Nayla Ajaltouni est coordinatrice du collectif Ethique sur l'étiquette. qui regroupe une vingtaine d’ONG, syndicats, associations de défense des consommateurs français, économiste du développement de formation, spécialiste de la question des droits humains au travail dans le secteur mondialisé du textile & de la responsabilité des multinationales

Ressource complémentaire:

• Mode, où est ta victoire ?  sous la direction de Guillaume Erner, aux éditions de L'Herne, 2013.
• une enquête sur l'univers de la mode Une mode éthique est-elle possible ? de Majdouline Sbai aux éditions Rue de l'échiquier.

Programmation musicale: 

• M.I.A / A.R RAHAM - Ringa Ringa
• ALAIN SOUCHON – Foule sentimentale
• CAT POWER – Ruin