La Haine, histoire d'un film culte

Vincent Cassel dans La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995
Vincent Cassel dans La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995 ©AFP - LES PRODUCTIONS LAZENNEC - KASSO / COLLECTION CHRISTOPHEL
Vincent Cassel dans La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995 ©AFP - LES PRODUCTIONS LAZENNEC - KASSO / COLLECTION CHRISTOPHEL
Vincent Cassel dans La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995 ©AFP - LES PRODUCTIONS LAZENNEC - KASSO / COLLECTION CHRISTOPHEL
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C’était il y 25 ans. Le 31 mai 1995, La Haine sort sur les écrans français, comme une grande claque. Pendant une heure et demi, le film raconte 24 heures de la vie de trois mecs de banlieue qui bascule en une minute. Il fait deux millions d’entrées et devient aussitôt un « film-phénomène-de-société », premier du nom.

La Haine, c’est le portrait d’une jeunesse populaire désœuvrée, sans travail, confrontée à la violence policière et à l’ennui. Le portrait d’une époque aussi : celle des années 90 et de la fracture sociale, de la génération « Black Blanc Beur » et de l’avènement de la culture hip hop. C’est enfin l’histoire d’un réalisateur. La Haine est le deuxième long-métrage de Mathieu Kassovitz, acteur surdoué révélé par Jacques Audiard, cinéaste engagé dans son époque. A 27 ans, il devient une tête de proue du renouveau du cinéma français – avec cette rengaine : « Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien. Mais l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » Retour sur l’aventure de ce film culte. 

Un récit documentaire de  Margaux Opinel

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Invité : 

Hugo Vitrani, commissaire de l'exposition présentée au Palais de Tokyo du 29 août au 11 septembre 2020 : "Jusqu'ici tout va bien", en collaboration avec l ’Ecole Kourtrajmé, une école de création a Clichy/ Montfermeil fondée par le réalisateur Ladj Ly.

Et la prochaine exposition présentée au Palais de Tokyo à partir du 23 octobre 2020 : Anticorps : "L’expérience du confinement et l’adoption de la distanciation physique et sociale, à l’échelle mondiale, nous font reconsidérer l’hermétisme de nos corps. Avions-nous oublié à quel point nous sommes poreux-ses ?"

Pour aller + loin : 

Dans Snatch Magazine n° 33, de mai 2015 : un dossier spécial sur La Haine, Par Romain Blondeau, avec Simon Clair, Loïch H. Rechi et Raphaël Malkin. 

Programmation musicale : 

  • DJ Cut Killer : La haine (2011)
  • Bob Marley : Burnin' and lootin'(1973)
  • Sopico (2020)

Programmation musicale

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