Le 6 février 1934, une tentative de coup d’Etat fasciste en France ?

Evacuation d'un blessé place de la Concorde, à Paris, le 6 février 1934.
Evacuation d'un blessé place de la Concorde, à Paris, le 6 février 1934. ©Getty -  Gamma-Keystone
Evacuation d'un blessé place de la Concorde, à Paris, le 6 février 1934. ©Getty - Gamma-Keystone
Evacuation d'un blessé place de la Concorde, à Paris, le 6 février 1934. ©Getty - Gamma-Keystone
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Est-ce le 1er événement d’un cycle débuté par un putsch avorté et clos à Sigmaringen où la France vichyste se réfugie pour une ultime pochade ? Ou comme le dit l’historien René Rémond, une « simple manifestation de rue que l’histoire aurait vite effacé de la mémoire collective si elle n’avait pas fini tragiquement » ?

Pas d’Histoire sans dates charnières. Certaines s’apprennent au primaire, comme l’Histoire qui naît avec l’invention de l’écriture ou la découverte des Amériques signant la fin du Moyen-Age. D’autres s’enseignent au lycée. Avec la Nuit des Longs Couteaux, les nazis abandonnent les thèses socialistes. L’arrivée de Thatcher et de Reagan marque la fin des expériences keynésiennes et la victoire des économistes du Mont Pèlerin et de leurs thèses néolibérales.  Certaines font l’unanimité, d’autres sont encore discutées. Un exemple ? De quand date la création de la nation française ? De Saint Louis, répondent les royalistes. Les républicains préfèrent Valmy, son moulin et l’héroïsme de quelques-uns. Et puis certaines dates font vraiment polémiques comme le 6 février 1934. L’affaire est sensible. Et pour vous faire une opinion, nous allons vous raconter les journées du 4, 5,6... jusqu’au 12. A hauteur d’hommes. 

Un récit documentaire de notre regretté et talentueux ami Bertrand Rothé 

Une émission en partenariat avec Retronews le site de presse de la BnF

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L'Action Française qui appelle à la manifestation le 6 février 1934 : 

« Contre les voleurs, contre le régime abject. Tous, ce soir, devant la chambre ! »

Invitée : 

Nöelline Castagnez, professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Orléans et rédactrice en chef de la revue d'histoire politique Parlement[s] éditée par les Presses Universitaires de Rennes. Elle a co-dirigé l'ouvrage collectif : Pas d’histoire sans archives Mélanges offerts à Gilles Morin, paru en juin 2020 aux éditions de l'Arbre Bleu

On en a parlé : 

Pour aller + loin : 

Le fascisme français. Le 6 février 1934 et le déclin de la République,la passionnante analyse de deux universitaires britanniques, Brian Jenkins et Chris Millington, récemment paru aux éditions Critiques (avril 2020)

Programmation musicale : 

  • The Clash : White riot (1977)
  • Jehan Zedd : Le chant des jeunes gardes
  • Gaetan Roussel : Tu ne savais pas (2020)