Nicolas de Staël : l’amour absolu du vide

Vendredi 8 mai 2015

Une fiction de Caroline de Kergariou, réalisée par Catherine Lemire, un programme proposé par Patrick Liegibel

Avec

Stéphane Lambert écrivain

Fiction

Né le 5 Janvier 1914 à Saint-Petersbourg, Nicolas de Staël est issu de la branche cadette des Staël-Holstein. Chassée par la Révolution russe, sa famille s'installe en Pologne. Confié à une famille bruxelloise après la mort de ses parents, il entre aux Beaux-Arts de la ville en 1933 et y découvre l'art abstrait.

Nicolas de Staël et sa dernière oeuvre "Le Concert"
© Nicolas de Staël - Nicolas de Staël

Il voyage à travers toute l'Europe, rencontre Jeanine Gullou, sa première compagne. À leur retour d'Italie, le couple de peintres s'installe à Paris, où naît leur fille Anne. Nicolas de Staël est un travailleur acharné qui refuse les étiquettes, flirte sans cesse avec le vide. Il dessine ou peint près d'un millier d’œuvres entre 1940 et 1955, en utilisant toutes les techniques, la gouache, l'encre de chine, l'huile, la toile ou le papier. Jeanine lui fait rencontrer Magnelli, Braque, Vierra da Silva et les Delaunay qui l'encouragent. Découvert aux États-Unis par le galeriste Théodore Schempp, il est bientôt connu et reconnu grâce à Paul Rosenberg.

Quelques mois après la mort de Jeanine en fevrier 1946, il épouse Françoise Chapauton dont il aura trois enfants.

Pour Jean-Louis Prat, Nicolas de Staël a exploré jusqu'à l'épuisement le vrai domaine de la peinture dans son essence et son esprit. Il disparaît à l'âge de 41 ans en se défenestrant d'une maison sur les remparts d'Antibes.