Procès Papon. Dans le bureau du secrétaire général de Bordeaux

Aujourd’hui dans Affaires Sensibles et pendant deux jours, nous vous proposons de vivre le procès le plus long de notre histoire judiciaire , celui de Maurice Papon , ancien secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942 et 1944, jugé du 8 octobre 1997 au 2 avril 1998 à Bordeaux pourcomplicité de crime contre l’humanité . Ce procès, comme ceux de Klaus Barbie et Paul Touvier, a été enregistré pour l’histoire. Très rarement diffusé, nous avons eu l’autorisation exceptionnelle de vous en faire entendre des passages.

Bien sûr, dans le temps qui nous est imparti, il est impossible de revenir avec précision sur l’ensemble des questions et des débats qui ont émaillé les six mois d’audiences. Notre objectif n’est pas de refaire le procès mais d’en proposer un récit qui en résume les enjeux, les faits reprochés et les moments forts à la barre. Loin des aléas de la fabrique de l’information qui ont parfois plongé ce procès dans des polémiques éphémères, prenons place dans la salle d’audience auprès des avocats, de l’accusé, des victimes et des jurés.

Dans cette première partie, nous reviendrons sur les premières semaines d’audience, celles où l’on a découvert ou redécouvert la vie de Maurice Papon après la Libération… Avant de nous plonger dans le temps de la guerre, de la France sous la Collaboration, et du rôle de Papon à Bordeaux au sein de la préfecture. Demain, nous évoquerons le temps des rafles et des convois pour lesquels Papon a été accusé de complicité de crimes contre l’humanité.

Pour ces deux émissions, nous recevrons Gérard Boulanger, le premier avocat à avoir accompagné les victimes dans leur quête de justice. Il a travaillé sur l’affaire dès 1981 et il était bien entendu sur le banc des avocats de la partie civile durant le procès. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet dont « Maurice Papon un technocrate français dans la collaboration » et « Papon, un intrus dans la République » . Nous le retrouverons après le récit en direct de Bordeaux, dans les locaux de France Bleu Gironde, que nous remercions pour leur accueil.

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