Rainbow Warrior : sabordage en eaux troubles pour raison d’état

Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l’affaire du Rainbow Warrior ou l’histoire de l’échec le plus retentissant des services secrets français lors d’une opération extérieure.

Juillet 1985, en pleine nuit un navire de l’association écologiste Greenpeace coule dans le port d’Auckland. Dans son antre, on retrouve le lendemain matin le corps sans vie d’un des membres de l’expédition. L’histoire aurait très bien pu s’arrêter là, faute d’éléments de preuves. Mais les services spéciaux français, auteurs de toute cette opération, vont laisser derrière eux des petits cailloux qui permettront à la police néozélandaise de remonter rapidement leur trace. À Auckland, plus les jours vont passer, plus le dossier sur la piste française va s'épaissir. À Paris, on va se défendre, protester, tenter de gagner du temps dans une bataille diplomatique qui semble désormais perdue d’avance. Sur la scène médiatique, dans un baroud d’honneur désespéré, le ministre de la défense Charles Hernu, va nier en bloc toutes ces accusations avant que ce soit enfin le premier ministre de l’époque, Laurent Fabius, qui ne confesse cette triste vérité face aux caméras : oui ce sont bien des agents français qui ont coulé le Rainbow Warrior. L’affaire provoquera un remous qui nécessitera l’arbitrage du secrétaire général des Nations Unies pour trouver une sortie de crise dans cette affaire qui embourbe les relations franco-néozélandaises.

Comment les services spéciaux français ont-ils été amenés à effectuer une opération clandestine dans un pays « ami » ? Qui a autorisé une telle manœuvre ? Enfin, pourquoi cette mission a-t-elle tourné au fiasco ?

Invité

Habitué des petits secrets des cabinets d’états, le journaliste Jean Guisnel , un des plus grands spécialistes des services secrets français, sera avec nous en deuxième partie d’émission.

Affaires sensibles : découvrez l'appli
Affaires sensibles, une collection d'histoires vraies à lire sur votre mobile