Sivens, 26 octobre 2014, un homme est mort

marche commémorative pour Rémi Fraisse, le 25 octobre 2015, de Gaillac à Sivens.
marche commémorative pour Rémi Fraisse, le 25 octobre 2015, de Gaillac à Sivens. ©AFP - REMY GABALDA
marche commémorative pour Rémi Fraisse, le 25 octobre 2015, de Gaillac à Sivens. ©AFP - REMY GABALDA
marche commémorative pour Rémi Fraisse, le 25 octobre 2015, de Gaillac à Sivens. ©AFP - REMY GABALDA
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La mort de Rémi Fraisse et la lutte contre le barrage de Sivens. Plongée dans les nouvelles formes de lutte politique, et les tensions de la géopolitique locale.

Avec
  • Philippe Subra géographe, spécialiste de géopolitique de l’aménagement du territoire, travaille à l’Institut Français de géopolitique de l’Université Paris 8, auteur de « Zones à défendre : de Sivens à Notre-Dame-des-Landes » ed. de l’Aube.

Le 26 octobre 2014, un étudiant en biologie, militant écologiste de vingt-et-un ans, meurt sur le site de Sivens, dans le Tarn, en marge des manifestations contre un projet de barrage. Dans la nuit, au cours d’affrontements entre une partie des militants et les forces de l’ordre, le jeune homme est tué par l’explosion d’une grenade offensive tirée par les gendarmes. Cet événement dramatique donne alors à la lutte de Sivens une ampleur politique et médiatique retentissante : le conflit local devient affaire d’Etat.

Pendant plusieurs semaines, tout se mêle : la question des responsabilités des forces de l’ordre, du gouvernement, d’une partie des manifestants, celle de l’usage de ce type d’arme, les méthodes d’intervention de la gendarmerie et des CRS… Dans le même temps, tous les regards se tournent vers ce projet de barrage : était-il si nécessaire ? Pourquoi a-t-il mobilisé autant d’opposants alors qu’il a été accepté par la plupart des représentants politiques locaux, et qu’il est défendu par une partie des agriculteurs de la région ?

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La mort de Rémi Fraisse nous plonge au cœur de la géopolitique locale, interroge les tensions qui peuvent exister entre légalité démocratique et légitimité politique, entre intérêt public et bien commun… Elle questionne aussi ces nouvelles formes de lutte, localisée, ciblée, baptisée « ZAD » et qui nécessite pour l’Etat de nouvelles formes de maintien de l’ordre.

L'invité

Ces questions, nous y reviendrons en seconde partie d’émission avec Philippe Subra, professeur à l’institut français de géopolitique, membre du comité de rédaction de la revue Hérodote et auteur de Géopolitique locale, publié en 2016 aux éditions Armand Colin.

Le reportage

Vous entendrez également un reportage d’Anaëlle Verzaux, qui s’est rendue à Sivens, à la rencontre de certains acteurs de cette lutte pour établir un constat de la situation aujourd’hui.

Programmation musicale

  • Damon Albarn - Everyday robots
  • Neil Young - Show me

Vidéo INA :

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