Tour de France 1924 : bagne de l’effort, cirque de l’enfer

Vélodrome du Parc des Princes, 20 juillet 1924, arrivée du Tour de France, les coureurs cyclistes Omer Huysse, Ottavio Bottechia et Nicolas Frantz (de gauche à droite)
Vélodrome du Parc des Princes, 20 juillet 1924, arrivée du Tour de France, les coureurs cyclistes Omer Huysse, Ottavio Bottechia et Nicolas Frantz (de gauche à droite) ©Maxppp - Agence Rol. Agence photographique Bibliothèque nationale de France
Vélodrome du Parc des Princes, 20 juillet 1924, arrivée du Tour de France, les coureurs cyclistes Omer Huysse, Ottavio Bottechia et Nicolas Frantz (de gauche à droite) ©Maxppp - Agence Rol. Agence photographique Bibliothèque nationale de France
Vélodrome du Parc des Princes, 20 juillet 1924, arrivée du Tour de France, les coureurs cyclistes Omer Huysse, Ottavio Bottechia et Nicolas Frantz (de gauche à droite) ©Maxppp - Agence Rol. Agence photographique Bibliothèque nationale de France
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Aujourd’hui dans Affaires sensibles : une plongée dans un bagne de l’effort devenu au fil des jours un véritable cirque de l’enfer, le Tour de France cycliste 1924 ! En partenariat avec le site RetroNews.

Chaque année, depuis plus d’un siècle, à la fin du mois de juin, les routes de l'Hexagone se transforment en un théâtre à ciel ouvert. Venus du monde entier, des « rois du sprint », « génies des échappées » ou « grimpeurs de talent » s’affrontent dans l’épreuve reine du cyclisme.  À chaque jour : une nouvelle étape, un nouveau parcours, un nouveau chapitre.  À chaque heure : de nouveaux paysages, de plaines, de forêts, de montagnes. À chaque minute : la hantise d’une chute, l’angoisse d’une défaillance mécanique ou encore le spectre d’une météo capricieuse. L’édition 1924 du tour de France n’échappe pas à cette règle : avec ses personnages charismatiques, ses exploits, ses désillusions, ses souffrances et ses drames. Une transhumance populaire et sportive exceptionnelle racontée au jour le jour par un témoin de choix, le journaliste et grand reporter Albert Londres

Dopage, règlement de course inhumain, parcours géographie et kilométrique dantesque, Albert Londres nous dévoile les coulisses des 15 étapes de cette « grande boucle » 1924. Un récit inimaginable qui l’emporte à lui seul sur le résultat final. Faisant de cette édition du tour, une véritable saga romanesque !

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Un récit documentaire de Adrien Carat

Invités : 

  • Nicolas Lormeau, de la Comédie-Française. Il a conçu et interprété du 11 au 27 septembre 2020 le texte d'Albert Londres : Les Forçats de la Route

Programmation musicale : 

  • Marcel Amont : Il a le maillot jaune(1960)
  • Priolet : Les champions de la route (1934)
  • Paolo Conte : Bartali (1984)

A lire : Les Forçats de la Route, d'Albert Londres, éditions Arléa (1992) 

Merci à notre partenaire, le site de Presse de la BnF, RetroNews, dans lequel nous avons puisé les plus beaux récits de ce tour de France 1924 : 

Extrait du Petit Parisien, 27 juin 1924 : 

« Tu sais ou ils sont ? 

Au café de la Gare. Tout le monde y est. »

« -Que s’est-il passé ?

-Question de bottes ou plutôt question de maillots ! Ce matin, à Cherbourg, un commissaire s’approche de moi et, sans rien me dire, relève mon maillot. Il s’assurait que je n’avais pas deux maillots. Que diriez-vous, si je soulevais votre veste pour voir si vous avez bien une chemise blanche ? Je n’aime pas ces manières, voilà tout. »

« Et des pilules ? Voulez-vous voir des pilules ? Tenez, voilà des pilules. 

[...] Vous ne nous avez pas encore vus au bain à l’arrivée. [...] La boue ôtée, nous sommes blancs comme des suaires, la diarrhée nous vide, on tourne de l’oeil dans l’eau. [...] Pensez ce que devient notre peau ! Quand nous descendons de machine, on passe à travers nos chaussettes, à travers notre culotte, plus rien ne nous tient au corps.

[...] Et les ongles de pieds, dit Henri, j’en perds six sur dix, ils meurent petit à petit à chaque étape. » 

Programmation musicale