Weidmann, le tueur au regard de velours

Photo prise en mars 1939 lors du procès de l'Allemand Eugène Weidmann. L'exécution de Weidmann le 16 juin 1939 devant la prison de Saint-Pierre à Versailles fut la dernière exécution publique en France
Photo prise en mars 1939 lors du procès de l'Allemand Eugène Weidmann. L'exécution de Weidmann le 16 juin 1939 devant la prison de Saint-Pierre à Versailles fut la dernière exécution publique en France ©AFP - STF / AFP
Photo prise en mars 1939 lors du procès de l'Allemand Eugène Weidmann. L'exécution de Weidmann le 16 juin 1939 devant la prison de Saint-Pierre à Versailles fut la dernière exécution publique en France ©AFP - STF / AFP
Photo prise en mars 1939 lors du procès de l'Allemand Eugène Weidmann. L'exécution de Weidmann le 16 juin 1939 devant la prison de Saint-Pierre à Versailles fut la dernière exécution publique en France ©AFP - STF / AFP
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Dans Affaires Sensibles aujourdhui, voici l’histoire d’un criminel qui a marqué la première partie du XXe siècle : Eugène Weidmann. Notre invité est Emmanuel Taïeb, professeur des universités en science politique à l'IEP de Lyon.

Avec
  • Emmanuel Taïeb professeur de Science Politique - membre de l'Institut Universitaire de France, enseignant à Sciences po Lyon

En 1937, ce jeune Allemand est arrêté en France et avoue rapidement aux policiers : il a commis six meurtres en l’espace de six mois.

Surnommé par l’écrivaine Colette, « le tueur au regard de velours », il fascine les lecteurs de la presse qui se demande tous : pourquoi ? Pourquoi ce jeune homme de 29 ans, issu d’une famille bourgeoise, s’est lancé dans cette dérive criminelle ?

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Est-il un envoyé des nazis ? Un dangereux psychopathe ? Toutes les théories circulent, mais la vérité est bien plus tristement banale. Weidmann n’a en réalité qu’un seul mobile : l’argent. 

Si Henri-Désiré Landru avait attiré l’attention des Français au lendemain de la Première Guerre mondiale, Weidmann lui, mobilise l’opinion publique juste avant le début de la Seconde Guerre, notamment parce qu’il est Allemand.

Jugé quinze mois après son arrestation, Eugène Weidmann est condamné à mort et guillotiné le 17 juin 1939 à Versailles. 

Des photographes parviennent à prendre des clichés de l’exécution et ces images chocs font le tour du monde.

Face à la polémique déclenchée, le gouvernement d’Édouard Daladier publie un décret qui relègue la guillotine à l’intérieur des prisons. 

L’exécution d’Eugène Weidmann reste jusqu’à aujourd’hui la dernière exécution publique en France.

Une émission en partenariat avec l'INA et RetroNews , le site des archives de presse de la BNF.

Invité Emmanuel Taïeb 

Emmanuel Taïeb est professeur des universités en science politique à l' IEP de Lyon. Il a fait paraître notamment _La guillotine au secret,_les exécutions publiques en France, 1870-1939, aux éditions Belin en 2011

Emmanuel TAÏEB
Emmanuel TAÏEB
© Radio France - Valérie Priolet

Ressources documentaires de RetroNews :

L’arrestation de Weidmann et les aveux : 10 décembre 1937, Le Journal
« Après la dramatique arrestation de Saint-Cloud,  les aveux d’un monstre: “ j’ai cinq cadavres sur la conscience” »

L’exécution de Weidmann : dernière exécution publique en France : 18 juin 1939, Paris-Soir
« Weidman cinq fois assassin a expié ses crimes, ce matin, à 4h32. […]

Ressources complémentaires :

Court-métrage sur les exécutions réalisé par Bastien Gens, disponible sur Vimeo en libre accès : Les Carnets d'exécutions - André Obrecht.

Programmation musicale :

  • Etienne Daho : J'ai tué
  • Edith Piaf : J'ai qu'à l'regarder
  • Juliette Gréco : Rue des Blancs-Manteaux