Au coin d’une rue, dans un taxi, ou dans la cuisine familiale elle peut vous apparaître sans prévenir : la figure de Padre Pio. Personnage incontournable en Italie, que ce Frère Capucin à la barbe bien fournie. Une dévotion qui se transmet à chaque génération. Cette jeune femme, Jasmine, n’a même pas 30 ans :
Dans ma chambre, j’ai l’image de Padre Pio, dans notre jardin, sa statue, un magnet aussi, sur notre frigo. Il est là, partout, moi je lui dois un petit miracle. Je l’ai prié. Et il a guéri ma maladie !
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Ainsi Padre Pio ferait des miracles encore aujourd’hui près de 50 ans après sa mort. L’Église lui en attribue officiellement plusieurs, il a été canonisé en 2002. Sa dépouille quitte aujourd’hui le sanctuaire de San Giovanni Rotondo dans les Pouilles. Lieu de pèlerinage mondialement connu. Sept millions de visiteurs. Plus qu'à Lourdes. Le Frère Nazario Morra nous en ouvre les portes. 86 ans, il a connu Padre Pio et raconte le personnage.
Il passait 16h par jour entre la sacristie et le confessionnal. Ici il y avait foule ! L’attente pour les hommes était d’une semaine, dix jours. Pour les femmes jusqu’à un mois et demi. C’est une chose unique dans l’histoire de l’Église : il fallait faire la queue, réserver son tour pour se faire confesser !
Padre Pio… l’homme d’Église qui portait les mêmes stigmates que le Christ. Et que le Saint Siège n’a pas toujours vu d’un très bon œil. Aujourd’hui, les querelles sont effacées. Sa dépouille devrait attirer à Rome des milliers de personnes. Et les affaires qui vont avec.
