De l’anticipation qui fait peur !

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De l’anticipation qui fait peur ! Albert Algoud a tout compris
De l’anticipation qui fait peur ! Albert Algoud a tout compris
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Le Père Albert a lu "Transparence" le nouveau roman de Marc Dugain et l’a beaucoup apprécié même si l’auteur à frôlé l’exorcisme flash vu les propos du roman…

Mon cher Nan-gui, Transparence c’est déjà un succès ! Succès qui va aller s’amplifiant après cette émission, car déployant une fois de plus avec brio votre aptitude à la synthèse, vous avez souligné les qualités tant romanesques que philosophiques de cet ouvrage remarquable, qui, moi aussi, m’a tenu en haleine tout en stimulant, titillant, surexcitant ma réflexion. 

Je ne citerai que les analyses aussi coruscantes que démystifiantes de Marc Dugain (Coucou Marc !) sur… le populisme, Donald Trump, la disparition progressive de la vie privée, le « survivre ensemble », la servitude volontaire absolue (et sans violence), la réification d’absolument tous les rapports humains,…

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Certes c’est de « l’anticipation » mais elle nous revient dans nos tronches de 2019 à la vitesse d’un boomerang cosmique. Et ça fait peur ! Et ça fait mal ! D’autant plus qu’au cœur du roman, palpite la question du transhumanisme, et de l’immortalité !

Et là, Marc, je dis « Stop ! Stop in the name of God ! » Et là tu frôles l’exorcisme flash… car si ton héroïne imagine un trans humanisme respectueux de l’âme, si elle exalte un moment la figure de Jésus (p.98) malgré tout, en se prenant pour la dernière prophète, l’ultime Messie, qui décide de l’immortalité de l’âme placée dans un corps artificiel, eh bien, elle pique le boulot du fondateur de ma boite ! Concurrence délo-yâle ! 

Et je comprends que François III, le Pape du futur, lui ait fait la gueule…

Je m’emporte, mais je dois reconnaître qu’exception faite de ce petit désaccord, je trouve ce livre géniâl, notamment dans cette description page 80, inspirée d’un homme que vous semblez connaître encore mieux que les membres de la Bande Originale … 

« Il ne rayonnait que quand trois écrans étaient allumés autour de lui… Sa tablette lui servait  à se passer de fictions dont la construction était si prévisible qu’il pouvait regarder une série tout en travaillant, sans oublier de lire ses messages sur son téléphone. Conditionné à l’extrême, il avait des accès de libre pensée imprévisible et touchants ». 

Il était temps de rendre hommage à Nagui…

Bonne émission !

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