11 novembre 1918, le jour où les Allemands perdirent la guerre

Reconstitution du wagon de Rethondes où eut lieu la signature de l'Armistice de 1918
Reconstitution du wagon de Rethondes où eut lieu la signature de l'Armistice de 1918 ©AFP - Éric Feferberg
Reconstitution du wagon de Rethondes où eut lieu la signature de l'Armistice de 1918 ©AFP - Éric Feferberg
Reconstitution du wagon de Rethondes où eut lieu la signature de l'Armistice de 1918 ©AFP - Éric Feferberg
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Date décisive que ce 11 novembre 1918, date de la signature de l'Armistice mettant fin aux combats. À l'occasion des célébrations de cette mémoire, et pour les échos qu'elle suscite encore, écoutons cette fiction de l'historien Jean-Yves Le Naour, commentée par l'auteur lui-même, au micro de Stéphanie Duncan.

Dans le wagon de Rethondes, immobilisé dans la forêt de Compiègne, il est 5h12 ce 11 novembre 1918, quand le représentant allemand, un certain Matthias Erzberger, d’une main tremblante, signe devant le maréchal Foch la convention d’armistice qui met fin aux combats et entérine la défaite de l’Allemagne.

Si l’événement est connu, ce qui l’est moins ce sont les quatre jours et quatre nuits d’angoisse, d’humiliation, mais aussi de coups de théâtre parfois tragi-comiques, qu’a traversé la délégation allemande livrée à elle-même, avant de signer l’Armistice.  

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Alors qu’à Berlin, l’empire s’écroule sous les coups de la révolution socialiste, c’est sur le pauvre ministre Erzberger que le haut-commandement a jeté le cruel fardeau d’aller négocier avec les Français. La manœuvre est habile : sauver l’honneur de l’armée et faire porter à la classe politique la responsabilité de la défaite. À l’instant-même où Erzberger signe l’Armistice (cet acte, il le paiera de sa vie) la légende du coup de poignard dans le dos est en marche. Avec, au bout du chemin, ils ne le savent pas encore, l’avènement d’un certain Adolf Hitler et le déclenchement d’une Seconde Guerre mondiale.

L'invité

Notre invité est Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale, auteur notamment de : 1914-1918 : l’intégrale, aux éditions Perrin. 

À lire aussi : 

  • Maurice Boyau, Pilote rugbyman, de Jean-Marc Binot, aux éditions Privat  
  • La fin du cauchemar 11 novembre 1918, de Rémy Cazals, aux éditions Privat 
  • Allemagne 1918 : une révolution trahie, de Sébastian Haffner, paru aux éditions Agone 
  • 14-18 comme si vous y étiez  de Thomas Snégaroff aux éditions Radio France 
  • Armistice 1918-2018, par un collectif, qui vient de paraître chez Gallimard édition Blanche

La fiction

11 Novembre 1918, le jour où les Allemands perdirent la guerre, une fiction de Jean-Yves Le Naour réalisée par Cédric Aussir. 

Avec les voix de :

  • Éric Caruso : Mathias Erzberger
  • Michel Derville : Le maréchal Hindenburg
  • Jean-Pierre Becker : Le maréchal Foch
  • Jean-Claude Frissung : Georges Clemenceau
  • Stéphane Valensi : Le capitaine von Helldorf
  • Luc Antoine Diquéro: Guillaume II
  • Philippe Weissert : Le commandant Bourbon-Busset

Et l'équipe de réalisation :

  • Bruitages : Bertrand Amiel
  • Prise de son, montage et mixage : Bernard Lagnel, Antoine Viossat
  • Assistante à la réalisation : Sophie Pierre
  • Réalisation : Cédric Aussir

Pour en savoir plus

Sur Jean-Yves Le Naour, auteur et spécialiste de la Première Guerre mondiale, vous pouvez lire Jean-Yves Le Naour, auteur plein d'humour.

La musique

Jean-Louis Murat : Je me souviens

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