1965, Maria Callas, à voix perdue

Maria Callas à l'Opéra de Paris pour Norma en 1964
Maria Callas à l'Opéra de Paris pour Norma en 1964 ©Getty - Hulton Archive
Maria Callas à l'Opéra de Paris pour Norma en 1964 ©Getty - Hulton Archive
Maria Callas à l'Opéra de Paris pour Norma en 1964 ©Getty - Hulton Archive
Publicité

Callas était prête à tout pour atteindre la perfection de son art lyrique. "Autant en emporte l'Histoire" évoque un moment-clé de son existence passionnée : la perte de sa voix.

Quarante ans après sa mort, Maria Callas, c’est étonnant, continue d’incarner LA diva… Celle qui chante les plus grands rôles de l’opéra : Tosca, La Traviata, Lucia di Lammermoor, Norma… avec les plus grands chefs et sur les plus grandes scènes du monde… Et diva, dans son sens plus vulgaire d’éternelle capricieuse, belle, flambeuse, jouant à cache-cache avec les paparazzis, imprévisible, capable d’annuler un opéra à la dernière minute… Maria Callas fut tout cela. Mais elle fut bien autre chose.

La Callas c’est d’abord le mystère d’une voix. Unique, étrange. À la fois brute et raffinée, somptueuse et anarchique, toujours dérangeante. Qui, si aujourd’hui elle passe pour une référence absolue, la voix de Callas de son vivant, fut méprisée, conspuée : « U_ne voix laide_ » disaient certains.

Publicité

Maria Callas c’est aussi une artiste engagée de tout son corps et de toute son âme dans la musique et le théâtre, prête à tous les risques pour atteindre la perfection de son art. Jusqu’au sacrifice. Jusqu’à l’incandescence. Même en amour.

La fiction

1965, Maria Callas, à voix perdue, une fiction de Christine Spianti

Avec : dans le rôle de Maria Callas, Suliane Brahim et dans celui d’Aristote Onassis, Michel Vuillermoz de la Comédie-Française.

  • À la prise de son et réalisation : Lucas Vaillant, Jean-Philippe Jeanne et David Federman.
  • Réalisation : Hélène Bizieau

Les livres

  • Maria Callas, auteur René de Ceccatty, paru chez Gallimard, Folio

«Le jour où mes prétendues rivales chanteront ce que je chante, travailleront comme je travaille, se sacrifieront comme je me sacrifie, apporteront ce que j'apporte à l'histoire de l'art, je pourrai les considérer comme des rivales. Vous voyez, je n'ai pas de rivales. Je n'en ai pas une seule, grâce à Dieu pour moi et malheureusement pour l'art ! On m'accuse de vouloir faire tout. Il ne s'agit pas de vouloir tout faire. J'accomplis mon devoir. Ma seule arme est d'avoir la santé, un art parfait et la capacité de le prouver.»

«Pendant que j’écrivais sur mes premières années, maman vivait, à Montpellier, ses quatre dernières. Sa mémoire immédiate l'abandonnait, mais demeuraient intacts la force de sa personnalité et ses souvenirs lointains, du temps de mon enfance, précisément. En me souvenant, je luttais contre son amnésie.

Sans doute, sa présence auprès de moi a-t-elle été décisive pour la construction de ce récit qui évoque notre vie en Tunisie, puis de ce côté-ci de la Méditerranée, et la conscience de n’avoir ni repères ni frontières. Mais c’est surtout aux sensations d’un paysage intérieur que je me suis attaché, m’arrêtant à l’orée de l’adolescence : quand tout était tracé de ce que j’allais être et que je n’ai pu m’empêcher d’anticiper ici. La mort de maman a arrêté cette remémoration écrite. Je ne pouvais pas aller plus loin. Le dernier chapitre avait été écrit.»

La musique

  • Casta Diva dans Norma, opéra de Bellini, chanté par Maria Callas en 1958 avec l’orchestre de l’ORTF dirigé par Georges Prêtre.

Pour en savoir plus sur Maria Callas et Georges Prêtre, retrouvez la publication Maria Callas, la diva et Georges Prêtre, le chef d’orchestre.

L'équipe