Ce matin Frédérick Sigrist, n’est qu’amour. Rassurez-vous, il ne l’est que les après-midis mais en moins propre et il a décidé de faire une chronique joie de vivre, une chronique Feel Good parce que 2020 est particulièrement difficile à vivre. C’est pourquoi il aimerait parler des amis.
Les amis, pour une bonne partie du monde, ce sont ces gens qui à l’âge adulte, acceptent de vous écouter parler sans vous faire payer.
Les amis c’est en quelque sorte des psys bénévoles, des gens qui, quand vous leur annoncez une rupture vont vous dire : « tu as raison, c’était un con! » et qui, quand 15 jours plus tard, vous vous remettez avec, vous diront : « je suis tellement content pour toi, j’ai toujours dit que vous étiez fait l’un pour l’autre! ».
Les amis c’est Marlène Schiappa avec Emmanuel Macron. Sa seule boussole, c’est d’être en permanence d’accord avec vous.
Et la série qui résume le mieux l’amitié, c’est bien évidemment :
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Friends ! Avec ce générique culte interprété par le groupe Les Rembrandts « I’ll be there for you » que l’on peut traduire en français par « Je serais là pour toi » « sauf samedi parce qu’on part à Trouville, et sauf aussi si tu déménages parce que j’en ai plein le cul que tu me fasses transporter tous les trucs qu’on porte habituellement avec une grue sous prétexte que Bibi fait du Crossfit et qu’il est « costaud ». Oui, c’est la version française du générique de Friends.
Friends, c’est l’une des séries les plus drôles au monde. La vie d’une bande de potes new-yorkais qui pendant des années ont été mes potes également, même si ils n’appelaient pas souvent. Monica, Chandler, Rachel, Joey, Ross et Phoebe !
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Quand je ne vais pas bien ou qu’on est en 2020, et bien j’adore revoir un épisode de Friends. C’est mon oasis de bonheur à moi, mon Laurent Voulzy dans une playlist France Inter.
Eh bien Friends, voyez-vous, même ça en 2020 ça fait polémique. Cette semaine, je suis tombé sur le fils d’une amie, un jeune, ce que je ne suis officiellement plus. Il y a un moyen mémo technique très simple de savoir que vous n’êtes plus jeune, si le seul jeune que vous connaissez, c’est vous qui l’avez fait, vous n’êtes plus jeune.
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Et donc alors que pendant le repas, je tentais de m’intéresser à cet être âgé d’une vingtaine de printemps, assis à côté de moi, caressant le secret espoir que sa jeunesse transpire sur moi. Vous savez un peu comme ces darons qui utilisent les mots boloss ou swag dans l’espoir de faire oublier qu’ils ont du bide, une calvitie et du poil dans les oreilles. Celui que j’appellerais Kevin, car c’est ainsi que ses parents ont eu l’humour de le baptiser, me balança sans même un avertissement du CSA : « Friends c’est naze! C’est une série raciste et discriminante! ».
Là, je l’ai regardé avec l’air interdit d’un journaliste du Figaro qui vient de tomber sur un tuto cuisine d’une femme voilée intitulé « Comment tenir 6 mois avec 13 euros de budget, 4 pâtes, du pesto et 2 trombones! ». Et j’ai lancé cette réplique que Molière lui-même aurait pu écrire: « mais euh, n’importe quoi! ». Parce que Molière n’a pas écrit que des dialogues de qualité...
Kevin a enchaîné ensuite sur le fait que la série était coupable de grossophobie, car l’obésité passée de Monica dans la série n’était traitée que sous l’angle de la moquerie. Tout comme l’homosexualité de l’ex-femme de Ross qui n’avait pour seule finalité que d’être un outil de comédie pour que le public rit de lui. Il a ajouté que Ross était l’archétype même du pervers narcissique qui empêchait l’épanouissement professionnel de Rachel, et que la seule perspective d’avenir qui restait à cette dernière, était d’abandonner ses rêves pour porter les gosses de Ross et être une mère de famille bien comme il faut.
Et puis il a terminé en disant : « et je passe sous silence, le malaise devant les épisodes où Ross pense qu’un baby-sitter homme est forcément gay, ou quand il est gêné de voir son fils jouer avec des jouets de filles! ».
Et là je n’ai pas su quoi répondre...
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Friends, ça n’est pas que ça, c’est une écriture humoristique au cordeau, un casting impeccable avec un sens du timing comique comme on en fait rarement. C’est aussi Phoebe qui devient mère porteuse pour son frère en couple avec une femme plus âgée. C’est des heures et des heures de rire. Mais, il faut l’admettre, c’est aussi ça: Une sitcom de son temps.
Aussi grande soit ma passion pour Friends, comme toutes les œuvres, statues ou livres il faut des fois accepter de recontextualiser. Ça n’est pas forcément le signe d’une régression mais aussi la preuve que sur certains sujets, la société a su avancer.
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Et puis même si Kevin a raison, ça m’empêchera jamais de trouver Joey qui apprend le français incroyablement drôle.
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