Les ayatollah de l'écologie

France Inter
Publicité

Le mot ayatollah, c’est un peu la boule puante du dictionnaire ! Le Gabriel Mazneff du vocabulaire ! Le mot à côté duquel on ne veut pas être vu ! Ce qu’il y a de merveilleux avec le mot Ayatollah, c’est que même placé devant une qualité, il réussit à en faire quelque chose de dépréciatif.

Référence à la déclaration d’Eric Dupond-Moretti qui parlait des ayatollah de l’écologie

Quand on place ayatollah à côté d’écologie, on ne pense plus à Michel, l’agriculteur bio adepte de permaculture, qui essaie de survivre en distribuant ses paniers de légumes à l’Amap à côté de chez lui... On pense à Terrebentine avec des pulls en chanvre qui pique, qui rêve de voir des sangliers se promener Rue de Rivoli et qui pense que le Covid est une punition divine envoyée par Gaia la terre mère nourricière pour sanctionner notre surconsommation !  Quand Eric Dupond Moretti parle des ayatollah de l’écologie, il n’invente rien !  Il utilise juste l’image vieille comme la pop culture de l’écolo emmerdeur ! 

J’imagine que tout le monde se souvient de ça : Ghostbusters, ces 4 scientifiques qui se chassent les fantômes en plein cœur de New York avec l’équivalent de 4 mini centrales nucléaires sur le dos... Le film est culte mais d’un point de vue environnemental, si l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, c’était déjà pas top... Il est pas déraisonnable de se poser des questions sur la présence de 4 packs de proton nucléaire en plein milieu d’une des villes les plus peuplées du monde! Et le film y répond par le personnage de Walter Peck joué par William Atherton, un bureaucrate qui tente de faire fermer l’agence SOS Fantomes! En 1984, l’écolo qui saoule tout le monde avec les normes de sécurité et l’environnement, c’est le méchant de l’histoire !  Les gentils, c’est les scientifiques farfelus qui font de la maille avec une toute nouvelle technologie, sans aucun principe de précaution !  Dans la galerie des ennemis de Batman, on trouve également la vénéneuse Poison Ivy!  BOB 2 /  Extrait de Batman la série animée  Ça, c’est une écolo dans l’univers de Batman : une terroriste ! Je pourrais ajouter Thanos, l’ennemi des Avengers qui est un adepte de la décroissance un chouïa radical ! Pour régler les problèmes de surpopulation, il fait disparaître la moitié de l’univers !    Dans le dernier Godzilla,le roi des monstres, les méchants : des éco terroristes! Dans Fast and Furious, c’est bien simple, t’ajoutes des écolos, il n’y a même plus de films ! Ils passent leur temps en bagnole !  Alors bien sûr, on peut se poser la question : « Les écolos sont-ils condamnés à toujours avoir le mauvais rôle dans les films ? N’y a-t-il pas d’écologie dans les Blockbusters? »  Eh bien si, avec Avatar, James Cameron parle de l’importance de préserver la biodiversité en image de synthèse ! Zelda nous fait redécouvrir le plaisir des balades en forêt... en jeu vidéo. Les films de Miyazaki’s célèbrent la nature à coup de crayon et de pinceau animé. Vaiana est une fable écologique... en animation 3D !  Finalement, pour nous sensibiliser à la beauté du réel aujourd’hui, rien ne vaut le virtuel !  L’écologie avec laquelle on n’a pas de problème, c’est malheureusement celle d’un monde où on ne vit pas !

Publicité

L'équipe