Prochain arrêt : Alice Diop !

Dans " Nous", elle nous invite à embarquer dans le RER B à la découverte d’un territoire aux identités multiples et de ses habitants. Un voyage fascinant qui interroge ce que l’on désigne par un mot qui ne se conjugue jamais aussi bien qu’au pluriel : la banlieue. Alice Diop est dans Boomerang.

Extrait de l'entretien

"Quand on est documentariste, on est dans une manière d’interroger le réel qui est totalement différente du traitement de l’actualité."

"J’ai traversé cette frontière sociale, symbolique entre la banlieue et Paris. J’ai pris conscience qu’il y avait une frontière entre ces mondes. Mais je me suis dit que j’avais une énorme force : celle de comprendre la France à travers mon parcours social."

"Il faut avoir la curiosité de l’autre : accepter de vaciller, douter, de ne pas tout comprendre. Je suis fascinée par le fait de rencontrer les mondes dont je ne connais rien. Rencontrer et interroger mes propres fantasmes, c’est fascinant."

"L’histoire est une fiction. On raconte toujours à partir d’où l’on est. Moi, ce que je peux dire, c’est que l’histoire de l’immigration est tout aussi importante pour la compréhension de l'histoire. Et cette histoire, elle se raccroche à celle qui commence à Clovis."

"La banlieue a toujours été racontée selon moi à travers les problèmes sociaux, l’islam radical, la violence. Je voulais aller filmer un contre-discours, celui de l’ordinaire, de la banalité du quotidien"

Le cinéma et l’amour de ma famille m’ont permis de survivre à beaucoup de choses. Avec le cinéma, on est habité des bruits qui peuvent altérer notre sensibilité et notre humanité.

Carte blanche

Pour sa carte blanche, Alice Diop a choisi de lire un poème d'Audre Lorde.

Programmation musicale

• JEAN FERRAT - MA FRANCE
• LANA DEL REY – WATER COLOR EYES