En bonne compagnie avec Antoine Compagnon

Cette rentrée, il a fait paraitre La vie derrière soi, fins de la littérature, une brillante et crépusculaire méditation où il s’interroge encore et toujours sur le sens de la littérature. Antoine Compagnon est dans Boomerang. 

L'art de la déception

C'est ainsi qu'Antoine Compagnon parle volontiers de la littérature et de l'enseignement. Explications : "Ça veut dire qu'on en veut toujours plus. J'ai enseigné avec bonheur pendant longtemps. Je le fais encore aux Etats-Unis maintenant et j'espère que mes étudiants sortent de mes cours avec le sentiment que ils n'ont pas tout appris, qu'il y a encore quelque chose à apprendre."

C'est la morale de quarante cinq années d'enseignement. Il faut que les étudiants sortent d'un cours avec des questions plutôt que des réponses

Il y a 15 ans, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France Antoine Compagnon déclarait que la littérature aidait à mieux vivre. Une affirmation qu'il réitère : "La littérature, c'est ce qui permet de s'armer dans la vie. Je dis toujours que j'ai presque tout appris dans Le Rouge et le noir que j'ai lu lorsque j'avais 14 ans. Dans Le Rouge et le noir, j'ai appris ce que c'était l'amour. Et j'ai appris ce que c'était que le pouvoir. Est ce qu'il y a de plus grandes leçons que ces deux là."

Mais aujourd'hui, il est urgent de défendre le goût de la lecture : "Nous lisons tous moins. Moi même, je lis moins. Au cours de cet automne, il m'est arrivé, c'était l'une des premières fois de regarder des séries télévisées. Ça prend beaucoup de temps et  c'est intéressant parce que ce sont des romans. L'écran n'a pas tué la lecture parce que nous lisons beaucoup sur écran, mais nous ne lisons pas la même chose." 

Carte blanche

Pour sa carte blanche, Antoine Compagnon a écrit un texte inédit. 

Programmation musicale

• Serge Gainsbourg - Docteur Jeckyll et Monsieur Hyde
• Damon Albarn – ROYAL MORNING BLUE