Les mots de Véronique Olmi

Le gosse, son nouveau livre, vient de paraitre. C’est l’histoire glaçante d’un petit Parisien livré à la cruauté d’un système dit de protection de l’enfance dans l’entre deux guerres. Véronique Olmi est dans Boomerang.

Extraits de l'entretien

"Le droit à l’avortement, c’est une conquête à ne jamais oublier. Je ne sais pas si le système patriarcal s’effritera un jour, ce sera un processus sûrement très long, mais le corps de la femme est toujours celui qui souffre dans ce système."

"Je crois beaucoup aux lieux, aux énergies qu’ils gardent, même quand les murs sont abattus."

"L’art, ça ouvre la fenêtre de l’imaginaire. Grâce à l’art, on peut interpréter le monde et décider notre réalité. On fait un pas de côté, et on s’enfonce dans un sillon, notre sillon, que l’on creuse."

"Le rythme du roman, c’est la respiration de son intrigue. Tout est affaire de tempo dans le roman. Et quand j’écris, c’est pour poser des questions, car je n’écris que sur ce que je ne comprends pas."

"Les mots de Genet m’ont apporté le vertige. Je l’ai lu adolescente, et c’était trop troublant. Des années après, ça m’a coupé le souffle : c’est cru, c'est violent, mais toujours pris dans une violence à nu, sublimée en permanence. Genet, c’est l’intranquillité."

"La religion – et surtout quand on est une femme – c’est la honte et la culpabilité. Quand j’étais jeune, je n’aimais pas l’idée d’aller me confesser, et je sentais que ma sexualité était un problème dans ce cadre religieux."

Carte blanche

Pour sa carte blanche, Véronique Olmi a choisi d'écrire un texte sur l'enfance.

Programmation musicale

• ALEXIA GREDY – DRÔLE D’IDÉE
• CHARLES TRENET – BOUM