La belle vie d'Arno

Arno le 11 février 2020 à Paris
Arno le 11 février 2020 à Paris ©Getty - David Wolff - Patrick/Redfern
Arno le 11 février 2020 à Paris ©Getty - David Wolff - Patrick/Redfern
Arno le 11 février 2020 à Paris ©Getty - David Wolff - Patrick/Redfern
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D’aucuns voient en lui un pilier rock belge et francophone, ainsi qu’une incarnation folle et lumineuse de la liberté et de la vie. Arno est l'invité d'Augustin Trapenard.

Avec
  • Arno Artiste, Auteur compositeur interprète belge

Contraint d’annuler sa tournée après la parution, en mai dernier, de son disque "Vivre", on espère très vite le revoir sur scène. En attendant, il nous fait l’amitié de nous recevoir, chez lui, à Bruxelles. Arno est dans Boomerang.

Extraits de l'entretien

Il est en train d’enregistrer un nouvel album qui sortira avant l’été, le chanteur reçoit à l’Archiduc, une salle de concert en plein cœur de Bruxelles, un lieu qu’il connait depuis les années.

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Être vivant

Quand Augustin Trapenard lui demande quand est-ce qu’il se sent le plus vivant, Arno répond : "Sur scène", même s’il ne sait pas ce qu’il s’y passe de particulier, mais il y ressent cette décharge d’adrénaline.

Interrogé sur ses souvenirs dans cette salle, L’Archiduc, où il se trouve, il répond qu’il en a peu. Il se concentre maintenant sur le présent. Car "dans l’état dans lequel je suis aujourd’hui, le passé n’existe plus, seule compte la vérité".

Le chanteur belge poursuit : "J’ai eu une vie merveilleuse, j’ai voyagé partout dans le monde grâce à la musique, j’ai joui de la vie. Je prends ce bonheur avec moi. Merci la vie ! Mais maintenant, dans mon état… Aujourd’hui prime".

Le nouvel album

Arno revient sur l’origine de ce nouvel album : "Reprendre des chansons anciennes en piano voix est une idée de ma maison de disque et de mon entourage et quand on m’a proposé ce pianiste formidable Sofiane Pamart… On a fait cet album en cinq jours, sans réfléchir, à l’instinct.

Reprendre ces chansons en piano-voix leur donne une autre dimension. Le texte est plus clair. Je ne souhaite qu'une seule chose : avoir le temps de le terminer".

Mais je ne peux pas vous dire si ces chansons sont bonnes : je ne les écoute jamais après l’enregistrement. Une bonne chanson, c’est quand le public l’aime.

"Putain, Putain... C'est vachement bien, nous sommes tous des Européens"

"Cette guerre en Europe me fait peur. On a vécu le Covid, maintenant la guerre. Je tremble pour mes enfants. Je suis européen comme citoyen, mais aussi parce que dans ma famille, on trouve des origines anglaises, hollandaises, belges, et j’ai fait des enfants avec une Française. On parle toute les langues : flamand, anglais, français…", explique Arno.

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Puis, il revient sur ses débuts en anglais dans ses chansons : "Ma grand-mère chantait dans les cinémas du temps du muet. Parmi les chansons, il y avait Trénet. J’ai commencé à chanter en anglais car à Ostende, dans les années 1960, il y avait beaucoup d’Anglais qui venaient pour se divertir. Et mes influences viennent du blues afro-américain. Ce genre me procure des émotions. Sans cette musique, pas de Beatles, ni de Rolling Stones !"

La littérature

Arno revient sur ses goûts littéraires : "J’ai lu beaucoup de livres en anglais parce que mon père aussi. Il a fait son service militaire en Angleterre pendant la guerre. Il pilotait des Spitfire à la Royal Air Force. Les livres m’ont apporté des chemins. Et la littérature m’aide à me relaxer, à aller vers un autre trip, sans LSD. Plus jeune, j’étais un grand fan de Carlos Castaneda".

Le Rock n’roll

Pourquoi le rock n’roll ? Arno répond parce que "ça rock et ça roll. Le rock n’roll, c’est quelque chose de sexuel. C’est faire l’amour… C’est une liberté de bouger. J’ai découvert le rock parce que j’étais fan des Kinks. Un jour, Ray Davies m’a demandé de jouer dans le sous-sol d’un pub. Ce que j’ai fait. Je suis aussi devenu l’ami de Marvin Gaye lorsqu’il habitait à Ostende dans les années 1980. Il y a cette chanson d’Elvis "One night with you" dans laquelle, il y a tout. Elle m’a apporté la liberté. Je l’ai écoutée alors que j’avais huit ans".

La musique l’a sauvé

Arno raconte : "Je ne pense pas en termes de légende de la musique, ou pas. J’aime ou je n’aime pas… Enfant, je bégayais et j’avais une forme d’autisme… La musique m’a aidé. Dès que je chantais, je ne bégayais plus. Aujourd’hui, elle me sauve encore en préservant mon état d’esprit. Je suis accro à la musique.

Hier, j’ai même écrit une chanson à Mireille Mathieu qui s’appelle "La Paloma". J’attends la réponse. L’âme s’entend dans la voix. Et j'aime beaucoup la sienne.

La personne qui m’a dit que j’avais une voix, est décédée. J’ai perdu beaucoup de monde autour de moi aujourd’hui".

Les amis

"Michel Piccoli était un ami, c’était un très bon acteur. Il me manque. Comme Christophe… Je suis triste quand je pense à eux. Mais dans l’état dans lequel je me trouve, j’accepte. Je ne souhaite qu’une dernière chose : finir mon disque".

Programmation musicale

  • ARNO - ELLE ADORE LE NOIR
  • ARNO - LONESOME ZORRO

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