Michel Pastoureau de toutes les couleurs

Historien, médiéviste iconoclaste, il s'intéresse aux blasons, aux animaux et aux couleurs. 

Depuis 2002, il a entamé une exploration minutieuse du monde des couleurs. 

Le 3 octobre, paraissait Jaune. Dans cet ouvrage, l'auteur retrace l'histoire d'une couleur ambivalente et mal aimée. On parle des gilets jaunes, de chromophobie, d'Ivanohé, de cochon, de condition animale, avec Michel Pastoureau, invité de Boomerang.

Extraits de l'entretien

"Le mouvement des gilets jaunes aurait été perçu différemment s'il avait été orange. L'orangé est joyeux, gai, tonique, mieux reçu que le jaune." 

"Le jaune n'a pas toujours été suspect. Pendant l’Antiquité, c’est une couleur bienfaisante. Et puis il y a eu un décrochement au Moyen-Âge,  encore présent de nos jours"

La couleur est un marqueur social

**"**Dans les quartiers chics, la couleur est retenue, l'uni triomphe.  Dans les quartiers défavorisés, c'est plus bariolé."

"Ma sensibilité aux couleurs est née dès ma petite enfance, dans les ateliers de peintres. André Breton, lui, m'a donné le goût de la couleur verte. Il a été mon premier professeur de dessin."

"Les logos, les drapeaux, les insignes et les panneaux du code de la route sont l'héritage de l'héraldique médiévale"

"La couleur est indéfinissable. C'est une construction culturelle."

À chaque époque, la couleur a sa morale.

Carte blanche

Pour sa carte blanche, Michel Pastoureau a choisi d'écrire un texte sur la condition animale, Le cochon, notre cousin mal-aimé. 

Programmation musicale

Donovan - Mellow Yellow

Bertrand Belin/ Barbara Carlotti - Lentement

► LIRE | Pourquoi la couleur jaune est-elle mal aimée ?