Deux bandes dessinées pour entrer en résistance: "Iréna" et "Varsovie Varsovie".
Deux bandes dessinées pour évoquer le destin de celles et ceux qui entrèrent en résistance devant l'horreur du ghetto de Varsovie.
Irena, de David Evrard et Jean-David Morvan
Iréna Sendlerowa est Polonaise, elle est catholique et assistance sociale. Elle entre dans le ghetto pour apporter vêtements, nourriture et médicaments…
Iréna n'est pas encore entrée en résistance en 1941. Elle se contente d'aider une population emprisonnée, affamée... Le ghetto de Varsovie, c'est 128.000 habitants au kilomètre carré, 40% de la population entassée dans 8% de la superficie de Varsovie. Six à sept personnes par pièce.
Le tome 1 d'Iréna raconte le cheminement progressif de la petite employée modèle à la grande résistante. Le tome 2 décrit la folle épopée qui conduira Iréna à sauver 2 500 enfants grâce à son réseau de résistance.
La bande dessinée de Jean-David Morvan et de David Evrard est d'une justesse rare. Elle vous fait sourire quand les enfants rêvent... vous fait couler une larme quand l'un d'eux meurt, tué par la balle d'un nazi, pour être allé récupérer une moitié de gâteau jeté par-dessus la barrière d'entrée du ghetto. Cette BD tire aussi son originalité et sa force de son dessin pour enfant. Simple et doux.
►► Irena, paru aux éditions Glénat.
Varsovie Varsovie de Didier Zuili
Ici vous entrez dans le cœur même du ghetto de Varsovie : la réalité du quotidien à travers les écrits d'un collectif emmené par Emmanuel Ringelblum. Pour que le monde sache ce qu'il s'est passé à l'intérieur de cette terrible prison. Histoires vraies là encore, et multiples car les écrits furent nombreux, cachés dans des boîtes en métal et des bidons de lait, enfouis sous terre...
Ils s'appelaient Emmanuel, Aleksander ou encore David...
Le dessin ici est condensé : de multiples grandes cases comme des tableaux d'époque, réalistes, avec un soupçon d'art que les nazis jugeaient dégénéré. Les bourreaux ont des visages monstrueux, des nez en forme de groin. Les victimes portent la souffrance dans le regard mais jamais elles ne baissent les yeux.
Les écrits de ces résistants font aujourd'hui partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
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