Couronné du prix Pulitzer en 1981, bien après la disparition de son auteur, "La conjuration des imbéciles" est devenu un classique de la littérature américaine. Guillaume Gallienne vous invite à la Nouvelle-Orléans en compagnie d'Ignatius, le héros de cette épopée tragi-burlesque.
"Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui". Ce bon mot de Jonathan Swift est placé en exergue du fameux roman de John Kennedy Toole : La Conjuration des imbéciles, publié pour la première fois en 1980.
Ignatius Reilly en est le héros. Il est trentenaire, obèse, sans emploi, réactionnaire. Il vit encore chez sa mère à la Nouvelle Orléans, refusant toute forme de sociabilité. Son passe-temps favori : s'enfermer dans sa chambre et consigner sa vision du monde sur des dizaines de cahiers…
La Conjuration des imbéciles fait partie des cinq grands romans des années soixante. Historiquement, il appartient à l’époque de Flannery O’ Connor, grande romancière du sud des Etats-Unis qui ne montrent que des infirmes et des idiots. Ce sont eux qui ont raison contre une société qui s’enfonce dans le matérialisme.
Né en 1937 à la Nouvelle Orléans, Toole est professeur de formation. Il effectue son service militaire à Porto Rico au début des années Soixante. C’est sur cette île qu’il entame l’écriture de son roman. De retour dans sa ville natale, il tente de le faire publier mais n’essuie que des refus. Très affecté, il se donne la mort le 26 mars 1969 à l’âge de 31 ans, persuadé d’être un écrivain raté.
Découvrons donc sans plus attendre l'univers burlesque de John Kennedy Toole...
Ignatius :
Maman, je ne te comprends vraiment pas du tout. Tu es une maîtresse de maison, n' est-il pas quelque tâche à l'accomplissement de laquelle tu te sentes tenue de voler ? J' ai cru remarquer ce matin que les moutons du corridor atteignaient des proportions monstrueuses.
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Réalisation
- Collaboration