

Alors que le GIEC sonne encore l'alarme, certains scientifiques, voyant que les rapports ne suffisent pas pour inverser la tendance, vont encore plus loin, en s'engageant dans la désobéissance civile. Le mouvement "scientist rebellion" prévoit des actions dans 27 pays.
Il y a de la rébellion dans l’air, et pas n’importe laquelle puisque ce sont les scientifiques eux-mêmes qui se rebellent !
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Hier par exemple à l’université de Grenade en Espagne, des chercheurs se sont mobilisés dans le hall de la fac avec des banderoles « révolution climatique », le tout en « partenariat » on va dire avec l’organisation Extinction Rebellion, parce qu’ils se mettent eux aussi à la désobéissance civile non violente…
Vous vous souvenez peut-être de l’appel signé par plus de 1000 scientifiques il y a 2 ans juste avant le Covid en Une du Monde, « La rébellion est nécessaire » disaient-ils, et bien les choses prennent de l’ampleur avec plusieurs actions toute cette semaine, dans plus de 25 pays, en parallèle de la parution du dernier volet du rapport du GIEC…
Ça ne suffit plus d’alerter, ça ne suffit plus de faire des rapports ou d’être dans des commissions où personne n’écoute
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Les chercheurs passent à la vitesse supérieure comme ce biologiste d’un prestigieux laboratoire français, qui prépare une action et tient donc à rester anonyme, c’est pour ça qu’on a même déformé sa voix :
"La situation est grave et nous on le sait, donc en tant que "sachants" on est contraints - vraiment contraints parce que ce n’est pas le rôle des chercheurs et des chercheuses - normalement on doit rester dans nos laboratoires mais si rien ne se passe et, vu la situation, on est obligés de faire quelque chose"
Entrer donc dans l’activisme, c’est le principe du mouvement « Scientist Rebellion », derrière toutes ces actions, dont Michael Lynch White, doctorant en physique à l’université Saint Andrews en Ecosse, est co-fondateur :
« Il est évident que les scientifiques qui font des actions directes sont pris plus au sérieux. Si vous annoncez que c’est la fin du monde, en vous rasseyant et buvant une tasse de thé, c’est dur de vous croire. Il faut sortir dans la rue, se mouiller. Et ça veut dire risquer son boulot, prendre le risque d’être arrêté, risquer sa santé avec une grève de la faim »
Agir à la hauteur de ce qui se passe
Rose Abramoff par exemple, spécialiste du changement climatique aux Etats-Unis, explique qu’elle a l’impression d’avoir tout essayé : écrire des articles, donner des cours, être bénévole dans des associations… mais aucune de ces activités n’a vraiment fait bouger les choses dit-elle :
Je ne vois pas les gouvernements prendre les décisions qu’ils devraient prendre pour limiter le réchauffement aussi près que possible des 1,5 degré, ni pour limiter les émissions des énergies fossiles aussi vite que possible
La rébellion des scientifiques estime enfin que ce n’est pas qu’à la jeunesse de se mobiliser, c’est à eux d’être en première ligne. Une politisation certaine, mais indispensable et apartisane, où que ce soit dans le monde, et qui d’après les milliers de chercheurs et chercheuses déjà entrés dans la désobéissance, ne fait que commencer.
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