Jérôme Zindy s'apprête à lancer son odyssée avec son vélo solaire, qu'il a appelé "Ulysse". Il partira en mars prochain pour un tour de France.
Jérôme Zindy : "C'est un vélo solaire : un vélo électrique auquel on a ajouté un panneau solaire sur l'avant. L'objectif est d'être autonome en énergie que le véhicule produise lui-même sa propre énergie grâce au soleil."
Jérôme Zindy a donné un petit nom à son vélo : "Ulysse" en référence à l'Odyssée, bien sûr.
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Il s'apprête à lancer son odyssée à lui en mars prochain : L'Odyssée pour demain.
Il explique : "Je me lance dans un Tour de France à vélo solaire pour aller découvrir des solutions durables pour réduire concrètement notre impact environnemental."
Son vélo solaire est avant tout un ambassadeur. Parce que pour les déplacements de tous les jours, c'est un peu moins pratique 30 kilos et deux mètres de long.
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Un vélo absolument pas discret
"Mais justement, c'est l'objectif : faire passer des messages, et attirer l'attention sur ces nouvelles formes de mobilité, sur le fait que chacun à notre niveau, on peut changer les choses. On peut modifier nos modes de déplacement pour qu'ils soient moins polluants, moins impactants."
Une démarche effectuée par le trentenaire lui-même depuis 2018. Lui, qui, jusque-là était habitué aux voyages en avion et au bout du monde. C'était même son travail :
"J'ai travaillé à différents postes pendant dix ans dans le milieu de l'aventure et du voyage. Et comme tout le monde, j'ai pris conscience de l'impact de tous les moyens de transport. J'ai connu une véritable remise en question puisque toute ma vie était basée sur le voyage lointain dans ma vie personnelle et ma vie professionnelle.
J'ai décidé de changer, de repartir à zéro, et de réapprendre à voyager en ralentissant, évidemment.
On parle beaucoup de slow tourisme, de prendre plus de temps pour voyager et on réalise que la destination lointaine se mérite
On est aujourd'hui dans un monde devenu un grand village. On peut prendre l'avion et aller au bout du monde très facilement.
Est-ce qu'en prenant l'avion facilement, en allant par exemple sur la banquise voir des pingouins, on n'aurait pas totalement perdu l'essence même de l'exploration et du voyage ?
Pour moi, le voyage n'est pas dans le déplacement vers le sommet, il est dans l'ascension de la montagne."
Je lui ai demandé si tout ça n'était quand même pas un voyage réservé aux privilégiés. Tout le monde n'a pas trois à quatre semaines de vacances à la suite. Et son vélo solaire : il faut compter 7 000 euros à l'arrivée, le petit Ulysse !
Un voyage de privilégié ?
"Le but est de montrer que l'on peut voyager différemment, avec des moyens peu impactants. Mon vélo est solaire, mais on peut aussi utiliser un vélo électrique. Et on peut aussi utiliser un vélo musculaire tout simple. Et quand on est sur les vélos-routes, on rencontre plein de cyclotouristes qui sont partis avec des vélos achetés sur des sites d'annonces à 50 euros. Donc le voyage à vélo est accessible facilement."
Jérôme Zindy se fait désormais des voyages dans des rayon de 100 km, un peu comme des défis qu'il raconte ensuite dans des vidéos, sur les réseaux sociaux ou des conférences. C'est d'ailleurs grâce à cela qu'il vit aujourd'hui, par exemple autour de Strasbourg, sur ses terres natales dans un rayon de 100 km ou encore où il habite désormais en Avignon.
Le randonneur à vélo solaire explique : "Personne n'a ce réflexe de dormir à 30 ou 40 km de son lieu d'habitation et on pense connaître notre région. Mais c'est faux. Et l'exemple que je prends souvent c'est avant d'aller rencontrer des riziculteurs à Bali, allons déjà voir ceux de Camargue, juste à côté de chez nous."
Le voyage au bout de la rue ?
L'évasion devant sa porte ? J'en vois qui font la grimace, mais la tendance est bien là. Et la crise sanitaire l'a évidemment accentuée. D'ailleurs, ce vélo solaire, qui peut faire jusqu'à 80 km d'une seule traite, ne connaît que la France.
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Jérôme Zindy : "Il n'est pas encore allé à l'étranger, mais ça peut arriver un jour. Evidemment, si je vais à l'étranger, j'irai à vélo."
Précisons que cela marche aussi avec un vélo normal parce que même si les vélos solaires se développent, ils restent encore très, très marginaux, mais suffisamment remarquables pour faire passer les messages. L'évasion devant sa porte ?
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