Pedro Almodovar : "Je reconnais tous les symptômes d’une addiction au cinéma"

Pedro Almodovar
Pedro Almodovar ©AFP - GABRIEL BOUYS
Pedro Almodovar ©AFP - GABRIEL BOUYS
Pedro Almodovar ©AFP - GABRIEL BOUYS
Publicité

Pedro Almodovar présente vendredi son nouveau film “Douleur et gloire” en sélection officielle à Cannes : “Le résultat m’a fait l’effet d’un baume, je me sens plus apaisé après l'avoir fait” raconte le réalisateur espagnol, dans le 7/9 de France Inter, au micro d'Eva Bettan.

Avec

Vendredi, Pedro Almodovar présente son nouveau film Douleur et Gloire (avec Penelope Cruz et Antonio Banderas) en sélection officielle à Cannes. “Le résultat m’a fait l’effet d’un baume, je me sens plus apaisé après l'avoir fait” raconte le réalisateur espagnol, dans le 7/9 de France Inter, au micro d'Eva Bettan. 

Le film d'un homme qui lui ressemble, dans lequel il parle de l'attirance pour un autre homme ou de sa peur de ne plus être capable de tourner. “Je n'ai pas de regrets ni le sentiment que ça aurait pu être autrement. C’est impossible de tout faire bien. Même si j’ai reçu une éducation religieuse basée sur la culpabilité, je n’ai pas la sensation de vouloir régler les problèmes du passé” poursuit le réalisateur.

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

"Je reconnais tous les symptômes d’une addiction pour le cinéma"

Comme le personnage principal, je me suis isolé ces dernières années. C’est le fait d’avoir une passion profonde pour le cinéma qui m’a sauvé” raconte Pedro Almodovar qui reconnait“tous les symptômes d’une addiction pour le cinéma”. Il poursuit : “Cette caractéristique là du personnage m’appartient. (...) Pour moi, le cinéma n’est pas tant une profession qu’une obsession sans laquelle je ne conçois pas comment je pourrais vivre”. Pedro Almodovar explique aussi au micro de France Inter avoir, dans ses films, “essayé de faire en sorte que l’homosexualité se normalise et gagne en visibilité”même s'il reste selon lui “encore beaucoup de chemin” à parcourir.

Douleur et Gloire sera également diffusé Netflix : “On a vendu sa diffusion après qu’il soit projeté sur les écrans en Espagne. Mon frère, le producteur, l’a vendu comme on le vend à une télévision” explique-t-il. Interrogé sur le fait qu'il n'ait jamais été récompensé d'une Palme d'Or jusqu'à présent, Pedro Almodovar relativise : “On peut survivre sans. De fait, j’ai survécu jusqu’à présent. Je continuerai d’aller à Cannes quand on m'invite et si un jour je l’obtiens ce sera merveilleux !”.

Aller plus loin

France Inter, associée au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), présente Écoutez le cinéma, le podcast original consacré au cinéma. Abonnez-vous dès maintenant sur Itunes ou via le lien RSS et vivez au rythme de la Croisette.

L'équipe