En direct du Palais des Festivals, avec Samuel Douhaire, journaliste à Télérama, Joël Chapron, traducteur. Réactions, commentaires, analyses, et extraits de film : le palmarès comme si vous y étiez.
Après des mois éloignés des salles de cinéma, l’heure est à la conclusion aux termes de douze jours de Festival. Cette édition, sous le signe du covid-19 et qui s’est tenue, pour la première fois, en juillet, a révélée de nombreux films sans que, selon nos critiques au micro, aucun ne sorte vraiment du lot.
Les films en compétition
Parmi les 24 films de la sélection officielle, rappelons que quatre d’entre eux sont déjà visible dans les salles en France : Benedetta de Paul Verhoeven, Annette de Leos Carax, Titane Julia Ducournau et Bergman Island de Mia Hansen Love_._ Si certains accusent une sur représentation de films français (7 sur 24), d’autres voient en ce chiffre un marqueur de la diversité du cinéma français.
La Quinzaine des réalisateurs a elle aussi vu son nombre de films exploser, avec 25 projections et presque autant pour la Semaine de la Critique. Des chiffres qui s'expliquent par l'année et demi de production cinématographique sans Festival de Cannes en 2020.
La très présente thématique du père
On notera aussi la thématique des pères, très largement abordée dans les films présentés cette année. Nombreux sont en effet les films présentés en compétition officielle qui avaient pour sujet central un père. De la Palme d’Or avec Titane de Julia Ducournau au film Les Intranquilles du belge Joachim Lafosse en passant par Annette de Leos Carax, Tout s’est bien passé de François Ozon ou encore Flag Day de Sean Penn. On retrouve des pères bipolaire, mythomane, manipulateur ou un brin égocentrique. Murina d'Antoneta Alamat Kusijanovic, sacréCaméra d'Or, met en scène une adolescente et son père autoritaire.
On note par ailleurs "de très beaux rôles de femmes", dans Benedetta, Drive my car ou encore La Fracture.
Et pour couronner ces douze jours de projection, la projection d’OSS 117 de Nicolas Bedos en clôture a de quoi étonner. “Un festival qui s’ouvre sur Annette de Leos Carax et qui s’achève sur OSS 117 de Nicolas Bedos c’est quand même un choc thermique” note Christine Masson. Samuel Douhaire note lui une "prestation formidable de Pierre Niney”.
“Un festival qui s’ouvre sur Annette de Leos Carax et qui s’achève sur OSS 117 de Nicolas Bedos c’est quand même un choc thermique”
Le festival de Cannes, “une fenêtre sur le monde”
Nos critiques sur place notent aussi la grande diversité des thématiques abordées. Un héros de Asghar Farhadi (Grand Prix) qui veut "éveiller les consciences en Iran", la France "multiculturelle" dépeinte par Jacques Audiard dans Les Olympiades, La Fracture de Catherine Corsini qui traite des Gilets Jaunes (Queer Palm) ou encore Le genou d'Ahed de l'Israélien Nadav Lapid (Prix du Jury), très critique envers son pays.
Une édition tout en chanson
Le ton était donné avec la comédie musicale Annette de Leos Carax, présenté en ouverture avec une bande originale signée par le groupe Sparks. On retrouvait aussi Voyage voyage de Desireless dans le film Compartiment n° 6 du cinéaste finlandais Juho Kuosmanen et Idées noires de Bertrand Lavillliers dans Les Intranquilles.
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