Teddy Riner ne participe pas aux championnats du monde de judo, diffusés en ce moment sur la chaîne l’Équipe. Mais les raisons de les regarder quand même ne manquent pas !
Voyage sur un tatami direction Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. C’est là qu’ont lieu en ce moment les championnats du monde de judo, diffusés sur la chaîne l’Équipe. Mon conseil : regardez discrètement au boulot, la journée passera plus vite. La compétition est diffusée en direct de 8h à 12h et de 14h à 16h. Chaque combat dure quatre minutes, on peut donc en regarder un ou deux sans se faire griller par le patron !
Vive les judokates françaises
Ces mondiaux méritent votre attention, même sans Teddy Riner ! Si si. Le colosse français qui collectionne les médailles a décidé de faire une pause, histoire de bien se préparer pour les JO de Tokyo en 2020. Mais en exagérant un peu, on peut y voir une bonne nouvelle pour le judo français. Parce que Riner est l’arbre immense qui cache la forêt. C’est l’occasion pour l’équipe de France féminine, qui est bourrée de talent, de prendre la lumière. À commencer par Clarisse Agbegnenou, qui est championne du monde des moins de 63 kilos, depuis hier. C'est son troisième titre d'affilée, s'il vous plait. Quant à Amandine Buchard, elle a décroché le bronze en - 52 kg.
Le patron du festival de Cannes pour commenter les combats
Autre bonne raison de se laisser séduire par ces mondiaux : la chaîne l’Équipe a choisi des consultants venus d’horizons très variés. Aux côtés des commentateurs Gévrise Emane et Frédéric Lecanu (deux anciens judokas), des personnalités sont invitées à commenter la compétition : le chef Thierry Marx (dont on connait la passion pour le Japon), Fabien Pelous (ancien rugbyman) et puis Thierry Frémaux. Surprenant? Pas si l'on sait que le patron du festival de Cannes, qui a grandi dans le quartier populaire des Minguettes, en banlieue de Lyon, a commencé le judo tout petit. Il est devenu ceinture noire. Alors, quels sont les points communs entre le cinéma et le judo. Réponse : le jeu des acteurs ! Thierry Frémaux :
Il y a un grand jeu de comédiens dans le judo de haut niveau : il ne faut surtout pas montrer son trac et sa fatigue. Les combats durent quatre minutes et c'est très très intense.
Le délégué général du Festival de Cannes est d'ailleurs en train d'écrire un livre sur ce sport qui le passionne et qui lui ont permit d'en arriver là où il est aujourd'hui.
Je dois presque tout au judo. Il y a un savoir, une érudition. On apprend des mots. Ce qu'on avait pas envie d'apprendre à l'école, on le retenait facilement sur les tapis, et cela m'a donné confiance. Le judo m'a aussi offert un rapport au monde assez serein.
Voilà comment les tapis l'ont mené aux tapis rouges du festival de Cannes. C'est une histoire de tapis. On remarquera au passage que le cinéma et le judo sont nés au même moment, à la fin du 19ème siècle : ça ne peut pas être un hasard !
Regardez donc ces championnats du monde pour la poésie du judo, son vocabulaire (les mouvements, les prises, portent des noms sublimes : Uchi Mata, O Soto Otushi, Kumikata...) mais aussi pour traquer l’émotion et l’angoisse sur les visages des sportifs. Avec un cinéphile pour vous aider à analyser leur jeu d’acteur.
Thierry Frémaux aux commentaires, ce sera jeudi, le dernier jour de la compétition.
Championnats du monde de judo à Bakou : en direct tous les jours sur la chaîne l’Équipe (canal 21 de la TNT).
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