Quand un influenceur se retrouve confronté à ses "haters"

Quand un influenceur se trouve confronté à ses "haters". Ici, capture écran de la vidéo '"J'aime pas Just Riadh" sur BrutX
Quand un influenceur se trouve confronté à ses "haters". Ici, capture écran de la vidéo '"J'aime pas Just Riadh" sur BrutX - BrutX originale
Quand un influenceur se trouve confronté à ses "haters". Ici, capture écran de la vidéo '"J'aime pas Just Riadh" sur BrutX - BrutX originale
Quand un influenceur se trouve confronté à ses "haters". Ici, capture écran de la vidéo '"J'aime pas Just Riadh" sur BrutX - BrutX originale
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Imaginez un créateur de contenus sur Internet qui se retrouve à devoir parler - dans la vraie vie - à ceux qui postent des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. C'est le concept de "J'aime pas Just Riadh" à retrouver sur BrutX.

Un programme qui parle de notre rapport à l’exposition sur Internet. Une thématique dans l’air du temps. Et pour la traiter, cette émission a utilisé un procédé assez surprenant. Elle a fait appel à une star du net, Just Riadh suivi par plus de 3M de personnes sur Instagram, et l’a confronté à ses « haters ». À des jeunes qui ont dit du mal de lui sur les réseaux sociaux…

Chaque jour, Just Riadh reçoit des dizaines et des dizaines de messages plus ou moins injurieux

Interception
46 min

Mais c’est la première fois qu’il rencontre en vrai ses détracteurs. 

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Dans cette émission, il est assis sur une chaise, dans un hangar. Et face à lui, défilent ces gens qui l’ont insulté. C'est le cas de Thomas qui a un jour tweeté que Just Riadh était un "fils de pute".

Et si le ton des échanges se veut très virulent sur les réseaux sociaux, dans la vraie vie, face à l’influenceur, Thomas a un peu plus de mal à se montrer incisif. Il est doux comme un agneau. 

Comme d’ailleurs, toutes les personnes qui ont accepté de parler à Just Riadh. Toutes ou presque semblent désolées que la violence de leurs tweets ait pu le toucher.

C'est intéressant à plus d’un titre

D’abord, cela confirme que les réseaux sociaux ont tendance à nous désinhiber. On se permet plus de choses en ligne. On est plus libre que dans la vie réelle. Pour le meilleur… comme pour le pire.

Ce programme nous dit aussi qu’on a plus tendance à se lâcher quand il s’agit d’une personne très suivie. Parce qu’ils ont tous l’air étonné d’avoir été lu par Just Riadh. Pour eux, il n’était qu’un exutoire inatteignable. Sauf que lui – de l’autre côté - lisait tous ces messages. 

Il suffit de se balader sur Twitter pour se rendre compte que l’on est beaucoup plus violent avec les personnalités qu’avec les autres internautes. Ça marche avec Just Riadh mais ça marche aussi avec Cyril Hanouna, Camelia Jordana, Neymar ou Manuel Valls….

Autre chose que nous montre ce programme : l’hypersensibilité de Just Riadh face à ces messages. Comme si les milliers de likes qu’il reçoit chaque jour l’avait rendu vulnérable à la moindre critique.

Et c’est un phénomène que j’ai observé chez de nombreux influenceurs. Plus tu es « liké », plus tu as besoin d’être aimé. 

Et pour eux, recevoir ne serait-ce qu’un message négatif, c’est ravageur.

Un jour, on prendra au sérieux le spleen de ceux qui ont fait le choix de trop s’exposer sur les réseaux sociaux. Mais pour le moment, on va se contenter de cette émission très sympathique. Pas essentiel mais assez prenante si vous vous intéressez à ces sujets.

L’émission s’appelle « J’aime pas Just Riadh » et elle est disponible sur BrutX…

Mais au fait, c'est quoi BrutX ?

C'est une plateforme de vidéo en ligne payante. Encore une ! Après Netflix, Amazon Prime Video, Salto, Disney+ et j’en passe… Voici BrutX, lancée il y a tout juste une semaine.

Comme son nom l’indique, c’est une émanation d’un média français que l’on connait bien désormais : Brut et ses courtes vidéos qui se partagent en masse sur Facebook, Twitter et Instagram.

Avec BrutX, l’idée est de créer un espace en dehors de ces réseaux où l’on retrouve des films, des séries, des documentaires et des émissions. Le tout pour 5 euros par mois.