Jean Giono et la nature, l'homme qui plantait des phrases

Jean Giono
Jean Giono ©Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono
Jean Giono ©Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono
Jean Giono ©Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono
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Jacques Mény président de l’Association des amis de Giono, nous conte la nature provençale dépeinte par l'auteur de "Colline", "Regain" mais aussi "Les vraies richesses"

Le reportage au Contadour sur les pas de Jean Giono

Jean Giono dans une oliveraie du Mont d’Or au-dessus de Manosque (1942)
Jean Giono dans une oliveraie du Mont d’Or au-dessus de Manosque (1942)
© Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono

Une pipe, un veston, le pâtre de Manosque se raconte ! 

Dépassons cette image mais gardons comme l’écrit Emmanuelle Lambert dans son excellent "Giono, furioso" (Stock) : "un nom rond, deux syllabes montées du Piémont italien".

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L’homme solaire aimait la nature, les bêtes, les femmes, les hommes fracassés ou leur simplicité grandiose.

Giono dans son bureau, dit « Le Phare », en juillet 1942
Giono dans son bureau, dit « Le Phare », en juillet 1942
© Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono

Nourri de mythologies, fou d’Homère, Virgile, Faulkner, Cervantès, cette homme venu du peuple, mort au même âge que son père cordonnier, convoquait Pan, les arbres, les entrailles de la Terre sans oublier ses phrases :

« Nous sommes en train de tuer le vivant. »

Giono au milieu d’un groupe de jeunes gens réunis au Contadour (1936)
Giono au milieu d’un groupe de jeunes gens réunis au Contadour (1936)
© Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono

Il avait décelé la logique de l’accumulation, l’avènement de la technique industrielle : « le début de la passion géante pour l’argent ». 

Nulle caricature des paysans chez Giono, mais ses "Vraies richesses" convoquent une écologie avant la lettre, et irriguent notre réflexion 50 ans après sa mort. 

Le Clézio cite Giono en 1936 :

« La société construite sur l'argent détruit les bêtes, détruit les hommes, détruit la joie ».

Et Le Clézio conclut : « Cela est toujours vrai aujourd'hui ». 

Retrouvons la nature de Giono et Giono et la nature, avec Jacques Mény, le président de l’ Association des amis de Giono, sur le Contadour, adossé à la montagne de Lure, à quelques lieues de Manosque.

Giono dans son bureau (1942)
Giono dans son bureau (1942)
© Radio France - Fonds photographique Amis de Jean Giono

Pour aller plus loin

Le Centre Jean Giono, à l’intérieur de l’Hôtel Raffin à Manosque et du Paraïs, la maison de l’écrivain, située au pied du Mont d’Or.  

Le dossier Jean Giono de la Bibliothèque Nationale de France

Film d’animation – « L'Homme qui plantait des arbres » de l'illustrateur canadien Frédéric Back pour Radio-Canada en 1987 à partir de la nouvelle du même nom écrite par Jean Giono en 1953. Version narrée par Philippe Noiret. Youtube/Ver de Terre production  

Vidéo : La nature chez Giono. Conférence avec Emmanuelle Pagano (écrivaine), Sylvain Prudhomme (écrivain). MUCEM décembre 2019  

Programmation musicale

  • Il y avait des arbres - Charles Trenet
  • Dal giorno in cui sei nato tu - Andrea-Laszlo De Simone

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