
Eléments de parcours
Je suis née en 1941 à Guéret, dans la Creuse. J’ai passé le meilleur de mon enfance dans la ferme de mes grands-parents paysans. Ma mère était professeur de sciences naturelles, mon père directeur de l’École normale d’instituteurs. Je suis ainsi tombée dans l’école dès mon plus jeune âge. Jeunesse provinciale propice au rêve et à la lecture, seule ouverture sur le monde au-delà de nos collines. J’ai lu abondamment dans la bibliothèque de l’école de mon père. Bibliothèque à l’ancienne, rayonnages jusqu’au plafond. Durant les vacances, dans le silence de l’école désertée, j’ai passé là des moments comme je n’en connaîtrais plus. J’ai fait mes études à Limoges, Poitiers, Bordeaux, Londres. Agrégation d’anglais à La Sorbonne. Paris, un choc. Mes condisciples me paraissaient tellement plus intelligents, plus au fait de tout. Et cette ville, où chaque pierre porte un pan d’histoire ! Mon départ pour New York a été une libération. J’y ai vécu plusieurs années avec ma famille, y ai élevé mon fils (voir Allons-nous être heureux ? ). J’ai enseigné au Lycée français, travaillé épisodiquement pour l’ONU et fait divers petits boulots. J'ai été correctrice à Scott Meredith Literary Agency . J'ai été mannequin de cabine, mais je ne voulais pas couper mes cheveux et j'avais les bras trop longs, soi-disant! J'ai fait de nombreux voyages à l’étranger. En particulier, ce séjour à l’île de Pâques en novembre 1997, expérience très marquante, dans laquelle je puiserais pour mon roman « L’expédition » , Gallimard, 1999. Je vis maintenant entre Paris et Royan. J’ai d’abord été publiée par Anne Philipe. Après la mort de Gérard Philipe, elle était devenue directrice littéraire aux éditions Julliard. Rencontre capitale pour moi, que je raconte dans mon livre "Bonjour Anne" chez Actes Sud, 2010. Elle m’a accueillie (recueillie ?) plusieurs étés à Ramatuelle lorsque ma vie n’allait pas très rondement. J’ai ensuite été publiée par Roger Grenier (autre rencontre étonnante), chez Gallimard. Actes Sud a publié plusieurs de mes livres, dont le dernier « Destiny… » en avril 2016.
Destiny, Pierrette Fleutiaux, Actes Sud

Deux femmes. L’une jeune, enceinte, noire, totalement démunie, qui dit s’appeler Destiny . L’autre, Anne , grand-mère depuis peu, blanche, classe moyenne, éduquée. Par hasard, entre ces deux femmes, s’enclenche une relation fragile, chaotique, toujours au bord de se rompre. Les forces contraires sont puissantes. La jeune Nigériane a fui son pays, traversé les deserts et la mer, subi la menace effrayante de prédateurs de toute espèce. Anne se heurte à la violence de ce passé, se perd dans les malentendus, vacille parfois. Destiny , elle, même au plus profond de sa misère, est certaine d’avoir un destin. Subsistant les aléas d’une veritable rencontre aux généralités du phénomène migratoire, une expérience singulière se raconte ici, qui requiert à tout instant de s’inventer, pour approcher peut-être une humanité partagée. Sur la mer, les barques obscurcissent l’horizon, la terre promise dresse un obstacle redoutable au très grand, à l’incroyable courage de ceux qui réussissent à l’atteindre.
Tarzan et Arab Nasser

Eléments de parcours
Les frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser – de leurs vrais noms Ahmed et Mohammed Abunasser – viennent de Gaza en Palestine où ils sont nés en 1988. Après avoir quitté le domicile familial à 13 ans et enchaîné les petits boulots, ils étudient les Beaux-Arts à l’Université Al-Aqsa et se passionnent pour la peinture et le cinéma. Ils font la rencontre de Khalil Al Mozian, réalisateur indépendant gazaoui,avec qui ils s’initient à l’écriture et à la production de films. Ensemble, portés secrètement par le cinéma de Bergman et de Tarkovski, et malgré le manquede moyens et l’absence de professionnels, ils tentent de créer une industrie du cinéma d’avant-garde. Mais face à la politique de censure menée par les islamistes en place, le Hamas, leurs travaux ne peuvent être montrés à Gaza, etleur mode de vie underground est rapidement pointé du doigt. Tarzan et Arab ne renoncent pas pour autant, et multiplient les films autant que les tableaux.
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Dégradé , en salle le 27 avril
C'est une histoire de mafieux racontée du point de vue d'un salon de coiffure, deux mondes opposés... Dégradé c'est une métaphore... il n'y a pas que les cheveux qui se dégradent à Gaza !

Une famille mafieuse a volé le lion du zoo de Gaza et le Hamas décide de lui régler son compte ! Prises au piège par l'affrontement armé, treize femmes se retrouvent coincées dans le petit salon de coiffure de Christine. Ce lieu de détente devenu survolté le temps d'un après-midi va voir se confronter des personnalités étonnantes et hautes en couleur, de tous âges et de toutes catégories sociales...
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Dégradé , Extraits
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[THOT](L’équipe Thot s’est constituée lors d'actions de soutien aux réfugiés et demandeurs d’asile. Malgré leurs nationalités nombreuses, leurs histoires toutes dramatiques, et leurs niveaux sociaux très variés, nous avons constaté qu'une question leur demeurait commune : « Où pouvons-nous apprendre le français ? » A ce jour, aucune formation gratuite et qualifiante, dispensée par des professeurs diplômés, ne leur est pourtant proposée. Nous créons donc l'école Thot pour pallier l’absence de formation diplômante à destination des réfugiés et demandeurs d’asile.)
L’équipe Thot s’est constituée lors d'actions de soutien aux réfugiés et demandeurs d’asile. Malgré leurs nationalités nombreuses, leurs histoires toutes dramatiques, et leurs niveaux sociaux très variés, nous avons constaté qu'une question leur demeurait commune : « Où pouvons-nous apprendre le français ? »
A ce jour, aucune formation gratuite et qualifiante, dispensée par des professeurs diplômés, ne leur est pourtant proposée. Nous créons donc l'école Thot pour pallier l’absence de formation diplômante à destination des réfugiés et demandeurs d’asile.
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