Vincent Delerm et La Féline

Vincent Delerm et La Féline
Vincent Delerm et La Féline ©Radio France - Marion Guilbaud
Vincent Delerm et La Féline ©Radio France - Marion Guilbaud
Vincent Delerm et La Féline ©Radio France - Marion Guilbaud
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Avec

Vincent Delerm

Double album : Comme une histoire / Sans paroles

« C’est quoi une vie ? Qu’est-ce qu’on a fait dans sa vie ? » Cette question que posait le critique d’art Henri-François Debailleux dans Je ne sais pas si c’est tout le monde, Vincent Delerm se la pose à son tour. Célébrer le vingtième anniversaire de son premier album par un simple best of n’aurait pas suffi à apporter une réponse, ni à retracer avec justesse un parcours qui dépasse largement les contours de la chanson et des spectacles. « C’est quoi une vie de chanteur ? » « Les chanteurs sont-ils tous les mêmes ? » Assurément non, Delerm le prouve une nouvelle fois en délivrant ce bilan d’étape épatant et vivant, construit comme un film sonore, introduit comme il se doit par la voix capiteuse de Fanny Ardant, et qui déroule une pellicule ultrasensible composée de 8 chansons inédites, d’instantanés, de moments en studio, d’archives sonores, de duos et de souvenirs tour à tour burlesques, étonnants et émouvants.

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Pour prolonger sous un autre angle cette rétrospective, Vincent Delerm interprète au piano et sans voix vingt de ses chansons. Initiée par Albin de la Simone et son joli Happy End, la série baptisée Les instrumentaux Ou tard s’enrichit ainsi d’un nouveau volume.

Le Rouen de Vincent Delerm

Vincent Delerm est parisien d'adoption. Il a d'abord fait ses armes à Rouen avant de rejoindre la capitale pour continuer sa carrière : « Rouen a beaucoup compté pour moi. C'est une ville française, qui a un charme british. Il y a un côté brique mouillé, un truc un peu gothique flamboyant, des pelouses très vertes. À l'époque, je lisais beaucoup des livres d'Alain de Botton et je trouvais que ça pouvait se passer dans les rues de Rouen. Et puis à l'époque de Rouen, je sentais qu'on était trois, quatre à vouloir faire des chansons alors qu'à Paris, ils étaient 5 000. Ça me rassurait. »

Cette rétrospective permet de se replonger dans la carrière de Vincent Delerm, avec des albums souvent très hétérogènes : « Quand on vient d'enregistrer un album avec un orchestre de cordes, très lyrique, on a envie de revenir à quelque chose de beaucoup plus dépouillé. Ce n'est pas forcément une réaction négative à l'album précédent de changer de direction. Pour cette rétrospective, j'ai voulu enregistré le piano comme quand j'en joue chez moi : c'est-à-dire avec un piano droit avec une pédale parce que j'ai des voisins. L'idée me plaisait que les gens m'entendent comme si je jouais dans leur salon. »

La féline

Album : Tarbes

Agnès Gayraud a quitté Tarbes depuis longtemps ; elle s’est muée ailleurs, dans les grandes villes, se changeant de nuit en Féline gracile, de jour en théoricienne raffinée. Mais on emporte tous et toutes ce quelque part vient, et ces morceaux de nous, ces bouts de pays laissés en friche sont parfois la proie mystérieuse de nos aspirations.

Après ses très remarqués Adieu (2014), Triomphe (2017), et Vie Future (2019), et musicienne a entrepris une nouvelle mue : avec Tarbes voilà redessine le cycle de la vie à contresens, remonte les hypothèses. Retour au commencement donc, ou mieux, au point de départ : « à Tarbes, la ville où je suis née »

La Féline en live / Côté club - "Va pas sur les quais de l'Adour"

4 min

Tarbes, le Texas de La Féline

Pour ce quatrième album, La Féline retourne dans son passé et dans sa ville, Tarbes : « Quand on fait du rock ou de la musique indé, il y a cette idée qu'on veut s'extraire de son milieu, on projette d'autres horizons à partir de là où on vient. Le précédent album s'appelait Vie Future, il y avait un côté très cosmique et ça m'amusait de retourner vers mes origines pour Tarbes. Rétrospectivement, j'ai vu cela comme une chance de ne pas être né dans une capitale et de venir d'une ville moyenne qui en soi, n'a rien de sexy ni de rock and roll. Mais pour moi, c'est devenu une espèce d'élégie folle, cet album. »

Pour cet album, La Féline a puisé dans ses nombreuses influences, mais aussi dans le storytelling hérité de la folk et de la country : « Je suis très fan de la musique de Town Van Sandt. Et cette question de la ville d'où on vient, c'est un thème que l'on retrouve dans la country, dans la folk. Tarbes, c'est mon Texas à moi, c'est ça l'origine de la narration. Et effectivement, j'y parle de choses assez simples. C'est aussi une réflexion sur ce statut de celui qui vient de Province. J'avais justement envie de réfléchir à ça, sans être dans une logique de transfuge de classe. »

La chronique de Marion Guilbaud - Les nouveautés nouvelles ave Palatine, Lucie dans le ciel et Maxime Kerzanek

7 min

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La radio de...
55 min