A quelles conditions les associations de défense de l'environnement peuvent-elles intervenir dans les décisions publiques ?

France Inter
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Greenpeace devant le Parlement européen
Greenpeace devant le Parlement européen
© Radio France - Greensefa

Les règles viennent de changer. Un décret est paru en juillet dernier, dans la froideur estivale. Désormais, pour être consultées comme ce fut le cas lors du Grenelle de l'Environnement, les associations doivent compter au moins 2 000 adhérents issus de 6 régions différentes. Quant à celles qui sont reconnues d'utilité publique, elles doivent travailler sur le terrain dans la moitié des régions et prouver qu'elles ont au moins 5000 donateurs.

Comme si le gouvernement voulait écarter de sa route les petits écolos qui se réunissent dans une cabine téléphonique sans doute, mais qui font beaucoup de bruit. C'est le cas des lanceurs d'alerte. Ceux qui ont dénoncé et dénoncent toujours l'abus de pesticides, les incinérateurs qui rejettent de la dioxine, les retombées de Tchernobyl, la pollution des fleuves au PCB ou les ondes électromagnétique des antennes-relais.

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« Faux ! » répond la ministre de l'Ecologie. La démocratie a besoin, selon elle, de parler avec des gens représentatifs. Les associations ont jusqu'au 31 décembre 2014 pour s'organiser, se rassembler, se fédérer et pourvoir ainsi participer au débat public.

« Vous nous bâillonnez » répondent les associations. Deux d'entre elles ont d’ailleurs saisi le Conseil d'Etat.

Une chronique de Nathalie Fontrel