
Deux associations de victimes de prothèses PIP viennent au contraire de dénoncer l'inactivité des pouvoirs publics. Elles affirment que les divers comités et commissions ne servent à rien et coûtent de l'argent, et qu'il serait plus urgent d'investir dans la prise en charge effective des victimes.
Quand on dit que dans 95% des cas tout se passe bien, c'est faux, affirment-elles, en pointant les dépassements d'honoraires pratiqués par les chirurgiens chargés de retirer les prothèses défectueuses.
Combien y a-t-il de retraits ? Près de 8.000 selon le dernier bilan, dont plus de 5.000 à titre préventif. Mais dans près de 3.000 cas, ces prothèses s'étaient rompues, de nombreuses réactions inflammatoires ont été rapportés et 48 cas de cancers signalés par des femmes porteuses de ces prothèses.
Des prothèses qui, selon la mission d'information du Sénat créée en janvier à la suite de ce scandale et qui vient de rendre un premier bilan, ne seraient pas plus encadrées que les jouets ou les aspirateurs. Ce n'est pas vraiment nouveau.
Le rapport définitif doit être rendu début juillet, espérons qu'il ira un peu plus loin que ce simple constat, et que la mise en place de véritables registres des dispositifs implantés ne restera pas lettre morte.
Une chronique de **Danielle Messager **