
Ce n'est pas la peine de se plonger dans des histoires médiévales pour évoquer la gale ; il y en a tous les ans dans les établissements de soins, hôpitaux, maisons de repos ou de convalescence.
Dernier touché : l'hôpital Louis-Mourier de Colombes, où une épidémie a été détectée le mois dernier au sein du service d'hépato-gastro-entérologie. Un patient avait développé une forme rare de gale. La gale, c'est un peu la cousine des poux : un parasite externe. Elle se transmet par contact direct, de peau à peau ou, comme les poux, par du linge infectée par des larves ou des œufs.
Après le diagnostic du premier cas, 254 courriers ont été envoyés à des patients qui auraient pu avoir été en contact avec le personnel qui a soigné le premier cas.
A ce jour, aucun retour n'a été signalé, mais onze infirmières avaient été infectées. Elles ont suivi un traitement qui consiste à prendre un comprimé, un seul, et à s'appliquer une lotion.
La gale, même si elle n'a jamais disparu, est-elle en recrudescence ?
Si l’on regarde le volume des traitements vendus, la réponse est « oui » : +11% de vente pour les lotions, +24% pour le comprimé.
Est-ce dû à l'augmentation de la précarité et à un moindre accès aux soins des plus démunis ?
Le rapprochement ne serait pas complètement saugrenu.
Une chronique de Danielle Messager