- Salah Al Hamdani poète
Ce soir il sera question d’une enfance à Bagdad, des ombres tièdes étirées sur les murs de la ville, des pieds d’enfants jouant dans les vagues du Tigre, il sera question de révolte, de la dictature de Saddam Hussein, de prison, de poésie, de la douleur de l’exil, d’une terre perdue, de Camus et de nostalgie. Ce soir il sera question d’un soldat devenu poète.

L’objet de Salah Al Hamdani : Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus
وحدَها السَّجّادَةُ القديمةُ كانت تُزَّينُ الأرضَ
صلاح الحمداني
تغيَّرَ عُنوانُ الدّارِ
انتَقلت صورَتي مِن مَكانِها
الطاولةُ مَطويةٌ خلفَ البابِ / وكُرسِيُ أبي أيضاً،
وحدَها السَّجّادَةُ القديمةُ كانت تُزَّينُ الأرضَ
أخيراً عَثرتُ عليكِ في حديقةٍ عاريَة ٍ
بشالِكِ الأسوَدِ الكبير / سارحَةَ الذَهنِ
مُنسجمةً في صَلاتِكِ / العُمرُ مُحاكٌ على الوَجهِ
ظننتُ أَني أضُمُّ إلى صَدري نخلةً تحتضِرُ
ولكن بين ذراعَيَّ / تعرّفتُ على أمّي
Seul le vieux tapis fleurissait le sol
de Salah Al Hamdani
La maison avait changé d’adresse
ma photo avait changé de place
la table avait été pliée derrière la porte
la chaise de mon père, aussi,
seul le vieux tapis fleurissait le sol
Je t’ai trouvée enfin
dans un jardin nu
avec ton grand châle noir
l’esprit en dérive
enfilée dans tes prières
l’âge cousu sur le visage
J’ai cru serrer un palmier agonisant
puis dans mes bras,
j’ai reconnu ma mère.
Poème extrait du recueil "Bagdad mon amour", (nouvelle édition) Editions Le Temps des Cerises, 2014
Programmation musicale par Djubaka alias Raymond Poulydor
« Chal Chal Alayea el Rumman » / Ilham Al Madfai
« Petit pays » / Cesària Evora
« Une Femme qui pleure / Arthur H
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