Nous avions découvert Flavien Berger sur France Inter en 2015 avec l'album " Léviathan " qui se définissait comme une suite de romances de fonds marin...
« Léviathan » était une odyssée électronique, avec ces 10 morceaux qui s’étiraient pour la plupart sur plus de 6 minutes, et qui démontrait que Flavien Berger, cet enfant né de la manipulation génétique d’une Playstation 2 et du rêve infini du champ des possibles Kraftwerkiens, était là pour longtemps.
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A l’époque Flavien Berger était heureux de parler de Kraftwerk comme l’une de ses références principales
Façon aussi d’affirmer alors qu’il pensait souvent à l’esthétique d’un morceau avant de l’avoir fini. Trois ans plus tard et l’expérience de la scène en plus, aguerri aussi de quelques rencontres fondatrices, Flavien Berger a encore musclé son jeu. C’est ce que l’on a pu constater dans sa collaboration avec Etienne Daho dans son dernier album « Blitz ».
« Après le blitz » c’est l’un des morceaux emblématiques du dernier album d’Etienne Daho avec la participation de Flavien Berger. Où l’on constate que Flavien aime les collaborations. Il en signe une autre ce printemps avec le musicien producteur électronique Etienne Jaumet. Et le voyage au-delà de l’obscurité « Voyage Beyond Darkness » c’est aussi le nom de la nouvelle compilation du label de Flavien Berger, Pan European Recording, où figure l’objet du désir licencieux entre les deux artistes. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un enchantement !
« Arco Iris » (arc-en-ciel en espagnol) ressemble à une dinguerie musicale qui n’a pas peur de son ombre, parfois tentatrice de plaisirs coupables. Lorsque l’italo-disco de Remini fourbissait ses armes sur le sable brûlant de la Riviera italienne rêvant d’un Giorgio Moroder qui arrêterait la future conquête d’Ibiza. Sur fond de saxophone insolent…
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Mais 2018 sera aussi l’année du grand retour en album solo de Flavien Berger
Et le premier titre visiblement aime jouer sur les contrastes. Le morceau s’intitule « Brutalisme », inspiré du mouvement architectural qui se dessine sous les yeux de Flavien Berger, installé à Acapulco, ville brutale s’il en est, dont le béton sauvage se plante dans l’océan. Flavien Berger achève sa tournée au Mexique. Il imagine l’amour. Il vit l’amour. L’amour comme dans une connexion mystique. Plus de place pour le brutalisme, mais tout à coup, c’est une étrange forme de mélancolie musicale qui s’installe. Flavien Berger raconte :
Une chose minuscule brille dans le sable, je la ramasse, c’est une amulette coquillage, vestige oublié du règne cosmique du grand Rey Pakal, j’ai un vertige, une voix s’adresse à moi : « Stay off the juice, Flav »... c’est Simone, qui est aussi au Mexique, nous avons joué dans le même festival. Je lui parle de ma future chanson, ça lui donne des idées...
L’amour et le plus célèbre souverain de la cité-état maya de Palenque se conjuguent. Son règne s’est prolongé jusque dans les jeux vidéos. Toute l’identité musicale de Flavien Berger se retrouve soudain concentrée dans ce morceau. Le cosmos dont dépend notre pouvoir de création, l’importance de savoir d’où l’on vient et où l’on va, le choc des mondes, le désir de séduire en musique : Un peu plus de minutes avant jamais/ ralentis on est trop près/ au matin j’ai le visage griffé/ tu vois mon épiderme c’est la vallée de la mort... Des mots qui saignent et la suavité d’une saudade électronique. Soudain l’été dernier c’est déjà l’été demain. Pour nous, avec ce titre de Flavien Berger.
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