Les voix revendicatrices des Ladies first

Portrait de la chanteuse Carla Thomas en 1970.
Portrait de la chanteuse Carla Thomas en 1970.  ©Getty - Michael Ochs Archives
Portrait de la chanteuse Carla Thomas en 1970. ©Getty - Michael Ochs Archives
Portrait de la chanteuse Carla Thomas en 1970. ©Getty - Michael Ochs Archives
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"Soul district, Ladies first" met en avant des chanteuses, le plus souvent issues des ghettos noirs, qui ont pu, grâce à la Soul, se faire leur place dans un monde d’hommes blancs.

C’est le label Panthéon qui a eu l’excellente idée de réunir dans cette compilation 22 chansons uniquement interprétées par des femmes américaines, datant de 1969 à 1975.  

Ces chansons ont toutes en commun d’être porteuses de messages forts dénonçant les injustices et les mauvais traitements avec, bien sûr, en toile de fond, une Amérique déchirée par la lutte des droits civiques.  

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L’idée de ce recueil est de mettre en avant ces femmes qui, le plus souvent issues des ghettos noirs, ont permis de se faire entendre autrement qu’avec de jolies bluettes. 

Dans le tumulte politique et social de ces années 60 et 70, ses grands fracas et ses rêves éveillés ou brisés, elles expriment leurs revendications, du grand soir des droits civiques au désenchantement des ghettos.  

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Parmi les femmes qui figurent sur « Soul district, Ladies first », notons la présence de trois titres de la texane Vicki Anderson, qui fut l’une des nombreuses protégées de James Brown, avec notamment « I’m too tough for Mr. Big Stuff », une chanson qui affirme la nécessité pour les femmes de se montrer déterminées à défendre leurs opinions et leurs acquis auprès d’une gente masculine pas toujours respectueuse.  

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« Je suis noir et je suis fier », clamait James Brown en 1968, en pleine lutte pour les droits civiques. Dans les années qui ont suivi, nombreuses en effet, furent les chanteuses noires à ajouter une dimension féministe à ce plaidoyer, comme vient le rappeler cette compilation « Soul district, Ladies first ». 

À travers ces artistes et leurs prises de positions politiques, sentimentales ou tout simplement leurs envies de femmes et de mères, les chansons qu’elles interprètent dans cette compilation sont possédées par l’espoir libérateur des années 60 avec la conviction qu’il va falloir encore continuer le combat.  

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La compilation accueille également Lyn Collins, une autre égérie de James Brown et aussi une des plus grands voix funk des années 70 ; Gloria Jones, la créatrice de « Tainted Love » ; Gladys Knight & The Pips ; Barbara Randolph ; Carla Thomas ; Jean Knight ; Yvonne Fair ; Katie Love ; Valerie Simpson ; Joni Wilson, ainsi que Marlena Shaw avec son célèbre « Woman of the ghetto », une chanson qui a évidemment toute sa place dans ce florilège de titres, dans laquelle elle exprime les difficultés d’être une femme qui lutte pour la reconnaissance de sa condition, déjà largement discriminée par le racisme d’État qui sévissait à cette époque aux Etats-Unis.  

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Compilation « Soul district, ladies first » (Fontana / Universal)   

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