ULCAN, c’est surnom d'un pirate informatique franco-israélien qui s'était révélé en dénonçant des actes anti sémites commis sur la toile, avant de s’en prendre à des sites pro-palestiniens au début de l’été dernier puis à des sites de médias français comme rue89 qui avait osé critiquer ses méthodes.
Hier, Gregory Chelli de son vrai nom, a revendiqué plusieurs attaques sur les sites de France Inter et France Info après la diffusion d'entretiens avec Pierre Hasky, le fondateur du site d'information en début de semaine. Le parquet de Paris a décidé en fin de semaine dernière d'ouvrir une nouvelle information judiciaire pour violences volontaires d’autres ont été ouvertes à Lille.

Jacques Repair s'est penché sur l'une de ces agression, à savoir l'intrusion dans des systèmes informatiques de la police nationale.
Selon nos informations, ULCAN se serait servi d'un logiciel assez basic pour pirater le numéro de téléphone d'un commissariat en France et les références officielles classiques, afin d'appeler ensuite d'autres commissariats et se faire remettre des informations confidentielles issues des fichiers de police. Ce fut le cas par exemple à Lille, l'idée étant ensuite de les mettre en ligne. Plusieurs agents sont tombés dans le piège, mais les consignes sont désormais de rappeler systématiquement le commissariat à l'origine d'une demande.
Autre aspect de ce dossier sensible : l'absence de réaction officielle des autorités israéliennes
Et ce malgré plusieurs demandes de coopération du ministre de l'intérieur.
Ce que ne comprend pas l'avocat de Rue 89, Antoine Conte :
Il n'y a eu effectivement pour l'instant aucune déclaration du ministère de l'intérieur israélien et nous n'avons pu joindre hier l'ambassade d'israel à Paris.
Il est vrai que différentes affaires ces dernières années ont quelque peu tendu les relations judiciaires entre les deux pays, pour des refus d'extradition d'un côté comme de l'autre. L'histoire aussi évidemment, liée à la Seconde guerre mondiale et à la police de Vichy. Ce qui pourrait expliquer que les autorités israéliennes attendent maintenant d'avoir des demandes officielles de juges d'instruction français pour agir... éventuellement.
Antoine Conte espère qu'il n’y a pas d'autres explication possible :