Une photographe en prison

France Inter
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Marion Lachaise a passé 18 mois à rencontrer sept détenus de la prison centrale de Clairvaux, établissement pénitentiaire de l'Aube . Des détenus invisibles dans une prison perdue dans la forêt, adossée à une ancienne abbaye dont elle a immortalisé des photos magnifiques du grand cloître avec les dortoirs collectifs et les cellules cages à poule des siècles passés. Tout est resté intact : la poussière, les murs peints, les oeilletons percés dans des murs de 60 cm d'épaisseur.

L'oeil de Clairvaux
L'oeil de Clairvaux
© Trans Photographic Press - Marion Lachaise

Dans l'ouvrage L'oeil de Clairvaux on trouve des photos de la prison du passé et des témoignages des détenus d'aujourd'hui.

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Ce livre se déplie en 3 et il suffit de télécharger une petite application gratuite sur son smartphone et de balader l'appareil sur les photos pour qu'apparaissent les vidéos des entretiens que Marion Lachaise a mené avec les détenus qui racontent leur quotidien. Des détenus pour crimes graves qui sont souvent incarcérés pour plusieurs dizaines d'années , et pour l'avocate Delphine Boesel, présidente de l'Observatoire International des Prisons, ce livre de témoignages soulève des questionnements essentiels.

L'oeil de Clairvaux est un ouvrage qui se lit, qui se manipule et qui s'écoute.

"C'est plus qu'un objet, c'est plus qu'un livre, c'est un oeil" écrit l'ancienne ministre de la justice Christiane Taubira dans la préface.

Marion Lachaise prépare déjà deux projets complémentaires avec les femmes de la prison de Réau et avec les surveillants de la centrale de Saint-Martin de Ré.

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L'oeil de Clairvaux
L'oeil de Clairvaux
© Trans Photographic Press - Marion Lachaise