Catherine Destivelle, alpiniste pionnière

La grimpeuse Catherine Destivelle à Grenoble en 2013
La grimpeuse Catherine Destivelle à Grenoble en 2013 ©AFP - JEAN-PIERRE CLATOT
La grimpeuse Catherine Destivelle à Grenoble en 2013 ©AFP - JEAN-PIERRE CLATOT
La grimpeuse Catherine Destivelle à Grenoble en 2013 ©AFP - JEAN-PIERRE CLATOT
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Demain samedi, Catherine Destivelle va recevoir la plus haute récompense de sa discipline : le piolet d’or

Catherine Destivelle, 60 ans, fut dans les années 80 une star de l’escalade avant de devenir dans les années 90 une grande alpiniste, "la roc star" comme la baptisa Paris Match.

Le grand public qui se passionne pour l’escalade trouve en elle une figure souriante, capable en quelques mots de partager sa passion. Avant elle, les alpinistes étaient des aventuriers de l’extrême partant à l’assaut. Avec elle, le vocabulaire se fait moins guerrier.

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Ma génération a une relation plus pacifiée avec la montagne.

Un lien qui naît durant son enfance

Ses parents lui font découvrir l’escalade en forêt de Fontainebleau près de Paris. Dans le documentaire « Au-delà des cimes », Catherine Destivelle leur rend hommage, notamment lors d’une discussion avec sa sœur Claire.

Extrait sonore

Merci aux parents qui la croient à 13 ans partie grimper le week-end en forêt de fontainebleau… alors qu’elle est en fait dans les Alpes.

C’est une pionnière qui est récompensée par ce piolet d’or 

Catherine Destivelle expliquait récemment au journal L’Equipe être un peu surprise et même gênée par ce prix. Certains alpinistes ont sans doute des sommets plus hauts, des voies plus ardues à leur palmarès.

Mais ce piolet d’or honore quelqu’un qui a "par son engagement et son éthique marqué son époque" 

De fait Catherine Destivelle a ouvert la voie aux femmes dans sa discipline, avec  d’authentiques exploits

Comme l’ouverture d’une voie dans la face ouest des Drus, dans le massif du Mont Blanc. Onze jours d’ascension entre juin et juillet 1991. Onze jours au-dessus du vide avec sur le dos un sac de 80 kilos d’équipement,dans le brouillard, la grêle, la neige ; à progresser parfois de quelques dizaines de mètres seulement en une journée.

Enfin, ce prix couronne une passeuse qui transmet aujourd’hui sa passion : elle qui dirige à Chamonix les éditions du Mont Blanc, consacrées au livre de montagne.

Un autre rendez-vous du week-end : demain après-midi, le contre-la-montre individuel sur le Tour de France en Haute-Saône. 

Arrivée au sommet de la Planche des Belles Filles !

Le maillot jaune s’élancera à 17h14 mais le grand moment ce sera aux alentours de 16h : le départ de Thibaut Pinot, le Français très loin au général mais qui s’accroche depuis des jours pour vivre ce moment, parcourir les 36 km chez lui, quasiment devant sa maison, de quoi lui faire oublier, on l’espère, la déception.

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