Le marathon de Londres dimanche réservé aux professionnels

Le Marathon de Londres en 2019
Le Marathon de Londres en 2019 ©Getty - Mike Kemp/In PIctures
Le Marathon de Londres en 2019 ©Getty - Mike Kemp/In PIctures
Le Marathon de Londres en 2019 ©Getty - Mike Kemp/In PIctures
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Londres, la ville où la distance du marathon (42km 195) a été fixée lors des Jeux de 1908. Pour le gouvernement britannique, sauver cette épreuve en pleine pandémie est un symbole aussi fort que le Tour de France chez nous.

Alors les organisateurs ont fait un choix singulier : maintenir la course mais uniquement avec « la crème de la crème »… Exit la fête populaire ! 

Moins de 100 participants, 45 hommes et 28 femmes, une course à huis clos avec un format inédit : 19 boucles de 2,1 kilomètres dans les allées de St James Park.

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Les athlètes, triés sur le volet, seront équipés de capteurs qui s'allumeront ou sonneront lorsque deux concurrents seront trop proches les uns des autres. Tous ont été testés avant et après leur arrivée à Londres où ils sont depuis le début de la semaine, confinés dans leur hôtel, contraint  de s'entrainer dans un parc privé.

Hugh Brasher est le patron du marathon de Londres : 

Il n'est pas possible d'organiser le marathon de Londres comme nous l'organisons d'habitude, mais il est possible de l'organiser comme nous l'avons proposé : à distance. Il est hors de question de prendre des risques. La santé, la sécurité des athlètes, c'est la priorité, comme au foot, comme au cricket ou en Formule 1. La santé avant tout  et ces champions nous font confiance. Nous travaillons avec eux depuis des années.

Et effectivement le plateau de cette édition est sans doute l’un des plus relevés de l’histoire avec en point d’orgue un duel espéré entre le kenyan Eliud Kipchogue et l'éthiopien Kenenissa Békélé, deux légendes de l’athlétisme…  

Le directeur du marathon de Londres parlait à l’instant de course à distance car pour garder un lien avec la communauté des coureurs. Londres organise dimanche un marathon virtuel : 45 000 personnes à travers le monde vont tenter de boucler la distance sur le parcours de leur choix près de chez elle en se connectant à une application, 22 euros l’inscription.

Alors on peut voir dans tout cela le signe d’un sport qui continue coute que coute

On peut aussi s’interroger : tant d’efforts déployés pour préserver l’élite et ses compétitions. Marathon, championnat de foot, course cycliste… quand dans plusieurs villes de France gymnases et piscines fermés, il est de plus en plus difficile de pratiquer un sport. Quand toutes les associations sportives constatent un effondrement du nombre de licenciés, sauver les apparences c’est bien mais si la masse des sportifs est oubliée cela n’aura bientôt plus beaucoup de sens. 

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