

Contrairement par exemple à Chabrol, son grand copain de la nouvelle Vague, Francois Truffaut n’a guère magnifié la gastronomie dans ses films.
Depuis "Les Mistons", la première œuvre, jusqu’à "Vivement dimanche", l’ultime film, on mange bien peu dans les films du réalisateur des "400 coups" ! Et quand c’est le cas, de tristes soupes ou potages sont au programme avec en complément quelques fromages et fruits divers. Quand une mousse au chocolat arrive sur la table des protagonistes de "La Peau douce", c’est pour mieux tacher la veste de Jean Desailly !
Antoine Doinel a toujours déjà mangé quand on lui propose de partager un repas familial ! Le seul repas intégral auquel on assiste dans la filmographie de Truffaut se déroule dans "L’Argent de poche" mais c’est pour mieux insister sur le trouble que génère la troublante maîtresse de maison-cuisinière dans le vœux tendre du jeune protagoniste !
Rien d’étonnant dans tout cela quand on sait que Truffaut lui-même n’aimait rien tant que les repas rapides au contenu passe-partout ! La frugalité semble en avoir été le maître-mot. Restent de savoureuses scènes de repas familiaux essentiellement dans la saga des Antoine Doinel lequel dévore des yeux Delphine Seyrig, Marie-France Pisier ou Claude Jade aussi intensément qu’il en oublie son assiette ! La table, ou le lieu idéal de la séduction et qu’importent le flacon ou l’assiette !
Sans oublier dans "Vivement dimanche" un merveilleux hommage à Jean Renoir et à la fameuse recette de la salade de pommes de terres dispensée dans "La Règle du jeu", à travers sa reprise dans la bouche de Philippe Morier-Genoud !
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