J’étais assise dans le train à côté de l’historienne Michelle Perrot, nous allions ensemble au festival littéraire de Metz. Elle est si sympathique, ouverte, généreuse que j’ai fini par lui avouer que je n’avais pas lu son dernier livre. Elle a ri.
C'est une femme inconnue de l’histoire et qui a pourtant joué un grand rôle. Lucie Baud est « entrée en apprentissage à l’âge de 12 ans ». Une ouvrière en soie s’est lancée dans le combat syndical avec une grande force pour améliorer le sort de ses ouvrières dont la condition n’était pas très éloignée de l’esclavagisme.
Elle est à l’origine de grèves importantes qui ont permis à ses femmes d’obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. Mais comment écrire sur une femme qui n’a laissé que très peu de traces ? Michelle Perrot raconte comment Lucie Baud lui échappe.
« Elle refusait de se laisser cerner et enfermer dans une chronologie. Elle n’était jamais là où on la croyait ».
Lucie Baud «mélancolie ouvrière » de Michelle Perrot dans la collection nos héroïnes est publié chez Grasset.
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