"Être une femme périmée, tu sais c’est pas si facile", titre du nouveau livre de Delphine Apiou, femme en colère.
Au centre, y a ceux qui courent.
La marge, pour ceux qui marchent. Et puis s’arrêtent, et puis regardent, connaissent l’espace, entre les secondes, peuvent les compter, et sous le pied, sentent le monde, le monde tourner, le temps passer, en marge on pourrait le palper.
Au centre, il file, presse, et s’échappe. On court après, on fait la chasse, au temps mort, on va l’attraper, lui aussi on va le maîtriser, pourvu qu’on trace plus vite que lui, pourvu qu’on arrive avant lui.
En marge, on regarde, et on sourit. Aller plus vite, quelle drôle d’idée ? Pour aller où, et pour quoi faire ? Au centre ils vont se fracasser, crash test raté, à mille contre un, c’est le temps qui gagne, à la fin. Tu peux être au centre, ça compte pas : ton année fait toujours douze mois. La question c’est : tu en fais quoi ? En marge, on sait, on a pas le choix. On fait au mieux… Le temps qu’on a.
« Etre une femme périmée, tu sais c’est pas si facile », est publié aux éditions Denoël
« Avant, j’avais deux seins » chez Robert Laffont
« Mon tout petit, lettre à l’enfant que je n’ai pas eu » Denoël.
Programmation musicale
- Clara Luciani, « La place »
- Michael Jackson, « Billie Jean »
- Noël Gallagher’s High Flying Birds, « Pretty boy »
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