Dans le cadre d’une campagne de communication sur les réseaux sociaux visant à « célébrer la diversité » et « lutter contre les discours de haine antimusulmans », le Conseil de l’Europe met à disposition sur son site plusieurs affiches présentant le hijab comme un « un choix » et « un droit humain »
Des panneaux au format instagram, où l’on peut voir des jeunes filles voilées tout sourire. Et lire des slogans orwellien tel que : « La liberté est dans le Hidjab », ou encore : « Avec le voile islamique, je peux être moi-même sans devoir me cacher ».
Et tant pis si tant de femmes dans le monde sont menacées, persécutées et parfois même assassinées pour avoir voulu retirer leur voile… On croit d’abord à une campagne de propagande islamiste. Mais non, on découvre effaré qu’il s’agit bien d’une opération organisée par le Conseil de l’Europe, une institution européenne dont l’objectif affiché est de promouvoir les droits de l'homme.
La campagne est, en outre, cofinancée par l'Union européenne via son programme « Droits, Égalité et Citoyenneté ». Doté de 439 millions d'euros pour la période 2014-2020, celui-ci est censé contribuer à ce que « l'égalité et les droits des personnes soient promus, protégés et effectivement mis en œuvre ».
Cette campagne vous a choqué, Alexandre : pourquoi ?
Car le voile n’est pas un simple signe spirituel. C’est un symbole de soumission de la femme contraire aux valeurs de liberté et d’égalité. En outre, pour bien des femmes, y compris en Europe, le port du voile n’est pas un choix personnel dictée par la liberté de conscience, mais une contrainte imposée par la pression communautaire et religieuse.
Enfin et surtout, le voile est aussi un instrument politique, un étendard permettant aux islamistes d’affirmer leur séparatisme et leur hostilité à la culture occidentale.
Si pour des raisons juridiques, il est concevable que les démocraties libérales tolèrent le port du voile dans l’espace public, en revanche, en faire la promotion, prétendre que la liberté est dans le voile, comme le fait le Conseil de l’Europe, relève d’une grave dérive.
En quoi ?
Par le noyautage de l’Union européenne et de ses institutions par des ONG islamistes sous couvert de lutte contre l’islamophobie et les discriminations. Ainsi, on ne compte plus les associations proches des Frères musulmans sponsorisée par l’Union européenne. Ne citons que l'ENAR, le réseau européen contre le racisme, qui, depuis 2012, reçoit environ 1 million d'euros par an de l'UE, au nom de la lutte contre un supposé racisme systémique. L'ONG est censée fédérer dans les pays membres les actions d’associations anti-islamophobie, néo-féministes, antiracistes, décoloniales. Parmi lesquelles figurait notamment le fameux CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), récemment dissout par le ministère de l’Intérieur français pour son implication dans l’assassinat de Samuel Paty.
La grande force des islamistes est d’instrumentaliser les valeurs démocratiques et de tolérance européennes pour mieux les retourner contre les Européens. L’UE devrait ainsi bien méditer la leçon du philosophe Karl Popper : « Si nous ne sommes pas préparés à défendre une société tolérante face aux assauts des intolérants, alors les tolérants seront détruits et la tolérance avec eux. »
L'équipe
- Production